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FORMATION
Actualité
Comprenez le pourquoi d'une interaction médicamenteuse... et vous la retiendrez ! C'est ce que nous a démontré Olivier Bourdon, pharmacien hospitalier et maître de conférences à la faculté de pharmacie de Paris-V. Il faut au minimum braquer les yeux sur deux types de médicaments : les inducteurs enzymatiques, qui provoquent l'inefficacité des médicaments associés, et les inhibiteurs enzymatiques, qui empêchent l'élimination des autres médicaments jusqu'à atteindre une dose toxique.
Les cytochromes, « éboueurs » de l'organisme, peuvent sous l'action de certains médicaments (les inducteurs enzymatiques) se mettre à proliférer. Ils deviennent tellement efficaces qu'ils mettent « à la poubelle » tout nouveau médicament arrivant au niveau du foie, sans lui laisser le temps d'agir. Exemple bien connu : les antiépileptiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone), qui dopent le cytochrome CYP1A2. Une pilule estroprogestative débutée après 15 jours de traitement antiépileptique sera immédiatement éliminée par l'organisme... et aura bien du mal à remplir son rôle contraceptif. Dans le même cas de figure, on retrouve certains anti-infectieux : rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, griséofulvine... et le millepertuis.
Les inhibiteurs enzymatiques entraînent la grève d'une certaine catégorie d'éboueurs. Exemple : le cytochrome CYP3A4, qui a énormément de travail. Il est chargé d'épurer les dérivés de l'ergot de seigle, la ciclosporine, les opioïdes, le sildénafil, certaines statines (simvastatine, atorvastatine), l'amiodarone, le zolpidem et bien d'autres. Mais certaines molécules inhibent son action : les antagonistes calciques (diltiazem, vérapamil), les antifongiques azolés (Nizoral, Daktarin...), les antiprotéases, les macrolides (sauf la spiramycine). Ainsi de Ketek ou Zocor : il faut choisir. L'association entraînerait un risque élevé de rhabdomyolyse par inhibition du métabolisme de la statine.
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