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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
L'Afssaps inaugure un partenariat avec les associations de malades. Une démarche qui pourrait placer le patient au coeur du système de pharmacovigilance.
Force est de constater qu'aujourd'hui les principaux messages grand public de sécurité sanitaire sont véhiculés - plus ou moins bien... - par la presse. L'Afssaps, qui en est consciente, a organisé pour la première fois, le mois dernier, une réunion d'information en présence des associations de malades. Une initiative qui ouvre de nouvelles perspectives en termes d'échanges et de concertation avec les patients. « L'idée est de placer le patient en tant qu'acteur de santé à part entière et de lui délivrer la juste information le plus rapidement possible », explique Emmanuelle Wargon, adjointe au directeur général de l'Afssaps.
De leur côté, les patients accueillent la démarche avec satisfaction. « C'est une première étape en faveur d'une meilleure communication. Il reste cependant à définir les moyens et les modalités qui vont être mis en oeuvre, tempère Emmanuel Trenado, responsable des programmes internationaux d'AIDES. Dans ce nouveau condiv, quelles fonctions exactes vont avoir les associations ? »
Les contours de cette future collaboration semblent cependant déjà se dessiner. A commencer par la nomination de deux représentants de patients (dont Emmanuel Trenado) à la commission de pharmacovigilance. Egalement, un groupe de travail « vigilances et produits de santé » a été constitué. « A terme, la notification des effets indésirables par les patients pourrait devenir un système complémentaire de la pharmacovigilance actuelle », estime Emmanuelle Wargon. Une expérience pilote a d'ailleurs récemment été réalisée avec les antirétroviraux. « Nous avons proposé notre participation, mais si nous avions été sollicités dès le début, la découverte d'effets indésirables aurait été plus rapide. Actuellement, notre travail est toujours en cours d'évaluation. Il devrait démontrer l'impact négatif des traitements sur la qualité de vie et donc modifier certaines pratiques médicales », rapporte Emmanuel Trenado.
Autre groupe de travail en cours d'élaboration, celui relatif à l'information des patients sur l'accès précoce à certains médicaments, que les autorités de santé semblent vouloir modérer, contrairement, bien sûr, aux patients. En clair, il s'agit de débattre sur la question des ATU. « Spécifique à la France, le dispositif des ATU a permis de sauver des dizaines de milliers de vies ! Nous avons pu obtenir les antiprotéases dès 1996 alors que l'Italie a dû attendre fin 1997 », réagit Emmanuel Trenado. Mais il le reconnaît, le système a aujourd'hui dévié vers une procédure d'AMM accélérée. « C'est le seul moyen d'échapper à la lenteur administrative. Nous sommes sinon dans une situation ubuesque : le médicament a son AMM européenne et nous sommes obligés d'attendre six mois à un an son accord de remboursement pour se le procurer. » Loin d'être clos, le débat a le mérite d'être engagé...
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