Cher Monsieur le Ministre - Le Moniteur des Pharmacies n° 2563 du 08/01/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2563 du 08/01/2005
 

LES VOEUX DE LA PROFESSION

Actualité

Enquête

Cher Monsieur le Ministre de la Santé. Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint un paquet de lettres que, comme vous nous l'avez promis, vous lirez avec la plus grande attention. Elles contiennent les voeux de toutes les composantes de la profession officinale (adjoints, titulaires et préparateurs) ainsi que ceux des institutions. Nous joignons également les résultats d'un sondage qui vous intéresseront sûrement. « Le Moniteur » aura le plus grand plaisir à faire paraître votre réponse qui, vous le savez, est très attendue. Tout en vous souhaitant une bonne année 2005, veuillez accepter, Monsieur Douste-Blazy, l'expression de nos sentiments les plus respectueux.

Je souhaite à la profession officinale de France :

- de renforcer son action de conseil à chaque patient, de délivrance des médicaments et d'éducation pour la santé ;

- d'avoir les moyens de remplir ces missions ;

- de ne plus être le supplétif docile de l'Assurance maladie sous un prédiv de santé publique ;

- de donner envie aux plus jeunes d'exercer cette profession.

Frédéric Turlan (Madagascar)

Vous savez ce que je demande pour 2005 ? : du respect et un peu de « considération ». [...] N'ayant pas les moyens d'acheter une officine, j'aurais dû plutôt faire un autre métier. Seulement je l'aime celui-ci, alors, pour 2005, je voudrais seulement que certains pharmaciens ouvrent les yeux et que les autorités leur donnent les moyens de nous payer et de nous motiver à la hdiv de nos compétences et en réels adjoints.

Bernadette (Eure-et-Loir)

Monsieur le Ministre de la Santé, j'ai trois voeux à formuler en cette fin d'année, et si vous pouviez les exaucer, je serais évidemment heureux !

Beaucoup de titulaires vont partir à la retraite vers 2010 (effet baby-boom des années d'après-guerre). Alors supprimons les numerus clausus et valorisons les années d'expérience des préparateurs.

Les pharmaciens ont mis en place les génériques sans être beaucoup aidés par les médecins et... les assurés. Pourquoi les pénaliser demain ? Laissez les marges commerciales libres. Reconnaissez que les professions libérales apportent des richesses à la nation (TVA, créations d'emplois, etc.) et ne demandent pas beaucoup d'aides et de subventions.

Pharmacie Robert Decouvelaere, Melun (77)

Que les jeunes diplômés aient des facilités financières pour devenir titulaires...

Philippe Plusquellec, Ramonville-Saint-Agne (31)

Que les contrats de prestations soient mieux encadrés. Que le pharmacien référent et le pharmacien traitant soient créés avec la réforme de la Sécu. Que le pharmacien soit rémunéré pour sa prescription pharmaceutique.

Lucien Bennatan, Pharma Référence/Viadys

Arrêter l'hécatombe des pharmacies de garde les dimanches et jours fériés et le débauchage de personnels. Irène Sebag (Paris)

Mon voeu pour 2005 est que la profession cesse de subir l'éternel chantage au monopole et que les autorités de tutelle ne nous considèrent plus comme l'amortisseur économique et social de tout un système. Donnons-nous déjà les moyens de chiffrer l'importance de notre intervention lors de la délivrance d'une prescription.

Un décret obligeant le pharmacien à rendre compte par écrit et périodiquement de chaque correction, modification et rappel téléphonique à chacun des prescripteurs concernés, en précisant les motifs des interventions (violation des règles de forme, interactions, posologies douteuses, confusions, contre-indications, etc.), serait un moyen concret d'évaluer notre rôle. La grande mode est aux normes de qualité, mais rappelons que nous passons nos journées, et ce depuis toujours, à évaluer la qualité des prescriptions. Le problème est que nous évaluons approximativement au lieu de quantifier. Il nous manque un instrument de mesure de haute précision relativement facile à mettre en oeuvre à l'ère du tout-informatique. A partir de ces données, des statistiques pourraient être réalisées à chaque niveau de notre profession et servir d'indicateur de l'évolution dans le temps du service rendu aux malades. Un acte qui intéresserait à n'en pas douter les associations de malades et de consommateurs, un acte qui mérite une rémunération. Cela se fait dans certains pays plus évolués. Est-ce là un voeu pieux ?

Pharmacie Ducatel, Merville (59)

Je souhaite une année 20 05 pleine de hauts coefficients pour les adjoints et avec le moins de tracas possibles pour les titulaires. Salma Asol (Paris)

Que les préparateurs en pharmacie soient enfin reconnus à leur juste valeur ! Mais peut-être est-ce trop demander ou bien est-ce l'inaccessible rêve ? Philippe Huré, Les Clayes-sous-Bois (78)

En 2005, que notre mutuelle Santé Pharma couvre nos conjoints et enfants d'une manière décente, puisqu'à ce jour notre couverture ressemble au manteau de saint Martin. Que les médecins arrêtent de prescrire à tort et à travers (bas de contention...) sous prédiv de fidéliser leurs clients nantis en partance vers de lointains pays. [...]

Enfin, que dire des chômeurs demandant

une surprime de Noël tandis que pharmaciens et préparateurs attendent encore une convention collective préconisant le treizième mois... [...]

Pierre Riquet, Roissy-en-Brie (77)

Je formule le voeu que notre profession soit enfin respectée pour le service qu'elle rend à la société en plus de ce pour quoi elle existe. C'est-à-dire qu'elle soit valorisée et non persiflée pour les économies qu'elle fait réaliser à l'assurance maladie en promouvant les médicaments génériques comme elle le fait (et sans médire sur les contreparties dont elle bénéficie aussi), car sa démarche bénéficie à la collectivité. Il ne faut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre, c'est malsain et irrespectueux pour le temps passé et le travail fourni.

Je souhaite également que tous les pharmaciens puissent vivre dignement du travail qu'ils fournissent seuls ou dans des officines de petite taille qui, notamment en milieu rural, jouent un rôle considérable dans la proximité de l'accès aux soins pour les plus vulnérables des adultes que sont les personnes seules, âgées et peu mobiles.

Bertrand Borra, Argenton-Château (79)

Plus de sous et de responsabilités pour les assistants ! Des clients moins grincheux et mieux informés (par nous). Sophie Pfeffer-Chung, Strasbourg (67)

Assurance qualité et robotique de distribution s'implantent (bientôt la robotique de délivrance) : quel progrès ! [...] Seul problème : il va falloir envisager une section R des « robots de délivrance et déterminer une cotisation. [...] Fini les soucis, les officines ouvertes 24 h/24 avec des robots traitant annuellement 450 000 Euro(s) de CA vont assurer pleinement leur mission de service public. C'est certainement l'opinion de nos autorités politiques qui prêchent la diminution régulière du taux de marge... Fini les conflits employeurs-employés, il ne restera qu'à résoudre les problèmes de maintenance. Il se peut qu'un ingrédient essentiel disparaisse des officines : la « chaleur humaine ». [...]

Philippe Picard, Niort (79)

Que l'année 2005 éloigne de nous la guerre afin que nos confrères des zones assiégées puissent exercer en toute quiétude. Bonne et heureuse année à tous.

Simon Alloué (Côte d'Ivoire)

Merci de faire confiance aux professionnels de santé de bonne volonté et de ne pas les décourager par d'incessantes mesures dont les répercussions pratiques polluent leur exercice quotidien.

Claire, Clamart (92)

J'espère qu'en 2005 le pharmacien aura la possibilité de devenir prescripteur, bien sûr dans des conditions bien définies avec l'accord des médecins. Cela participera à des économies financières non négligeables. Nadine Darwiche (Paris)

2005, année des préparatrices et des préparateurs en pharmacie. Superbe année de bonheur à toutes les équipes officinales.

Charles Le Duigou, Quimper (29)

Le gouvernement doit regarder un peu plus en direction des généralistes pour faire des économies significatives sur les dépenses de la Sécurité sociale... et faire en sorte qu'une partie des ordonnances soit lue et décortiquée par des personnes compétentes ! Il serait ainsi facile de constater que l'effort des pharmaciens pour la substitution est beaucoup plus important que ce que laissent comprendre toutes les demandes d'efforts successives prononcées ici ou là.

Les médecins généralistes ont une performance attribuée par leur CPAM locale : la plupart ont des « scores » allant de 40 à 80 % ! La réalité est que leur taux de prescription en DC ou en générique n'excède pas 5 à 10 % ! Même les traitements chroniques sont systématiquement remis en princeps !

Que cette nouvelle année permette enfin de révéler notre « vraie » bonne volonté en regard des blocages systématiques de la plupart des prescripteurs et de l'atonie de nos instances représentatives.

Frédéric Jarlier, Saint-Paul-des-Landes (15)

Qu'en 2005, pharmaciens et équipes officinales soient reconnus maillon indispensable de la chaîne « santé » par le public et les instances dirigeantes de ce pays ! Faisons tous de la formation continue notre enjeu principal ! Revoyons enfin la grille des salaires vers une hausse conséquente d'au moins 15 % ! Que la rémunération du pharmacien titulaire soit également revue à la hausse sous forme d'indemnités en cas de formations suivies, de prises en charge de toxicomanes, d'actions en associations relatives à la santé... Que les pouvoirs publics cessent de se payer sur notre profession déjà durement touchée... Que des aides financières soient accordées pour des créateurs de pharmacies dans des régions reculées.

Catherine Vincent, Lys-lez-Lannoy (59)

Un voeu pour 2005 : que le ministère de la Santé et les caisses de Sécurité sociale félicitent tous les pharmaciens d'officine pour leur engagement dans les génériques, leur disponibilité 7 jours sur 7, leurs conseils gratuits, leur implication dans la prévention (sida, diabète, iatrogénie...) gratuite et la distribution des mémentos de l'Assurance maladie, toujours gratuite. Qu'ils décident de revaloriser les honoraires de garde et enfin de supprimer ces centimes qui nous obligent à faire des comptes... d'apothicaire !

Pierre Heinis, Bartenheim (68)

Supprimer les bons pour les commandes de stupéfiants. Inutiles et synonymes de perte de temps.

leroybaudry@wanadoo.fr

Je souhaite qu'il soit interdit aux médecins de dénigrer les génériques. Je souhaite que le gouvernement comprenne que le stock représente un coût important pour l'officinal et que le travail de substitution est un combat. Par conséquent, supprimer les remises supplémentaires serait minable. Je souhaite que la profession soit plus solidaire.

Je souhaite pouvoir exercer mon métier avec plus de sérénité, sans toujours douter de l'avenir !

Je souhaite que la profession ne soit plus si peu considérée que toute nouvelle mesure nous touche de plein fouet, sans aucun remords de nos dirigeants.

Je souhaite qu'on ne nous culpabilise plus parce que notre source de revenus vient de la vente de médicaments nécessaire

à la guérison (on les achète, on les stocke, ils se périment !). Est-ce que les gens reprochent aux médecins le coût de leurs consultations (temps passé sans aucun achat en amont) ?

Véronique Martin-Ruiz, Preignac (33)

Je fais le voeu d'une profession officinale unie pour doper sa communication et pour apporter toujours plus en termes de santé publique à nos concitoyens ; celui d'équipes officinales qui jouent la carte du volontariat bénévole pour trier les MNU et qui l'affichent (pourquoi pas des autocollants « Ici on trie bénévolement les médicaments non utilisés » ?) ; celui de titulaires qui diffusent auprès de tous leurs salariés un maximum de documentation (orthopédie, nouveautés thérapeutiques, soins du nouveau-né et maladies infantiles, anciens Vidal...) ; celui de patients mobilisés autour du générique et des grandes causes de santé publique, mais méfiants à l'égard des gourous des médecines parallèles ; celui de personnes âgées prises en charge à domicile et accompagnées humainement dans leur quotidien ; celui d'un hiver qui ne voit pas mourir de froid ces hommes et ces femmes, avec leur coeur, leur intelligence, leur propre passé familial et professionnel, peut-être tout simplement révoltés contre une certaine société des apparences ou victimes d'une addiction pour laquelle on dispose de réponses sociales et médicamenteuses ; celui de bandelettes glycémiques ou de soins dentaires mieux remboursés et d'antibiotiques non prescrits...

Et dans la certitude que nous contribuerons à transformer chaque jour un peu plus de ces objectifs en réalités, j'adresse à vous tous, chères consoeurs et chers confrères, mes meilleurs voeux pour 2005.

Christophe Mazières (Paris)

La qualité... dans tous les domaines à l'officine avec l'application d'une norme qualité dans nos relations professionnelles (halte aux casseurs en tout genre qui, eux, ne font pas de qualité !) et dans notre exercice au quotidien.

Charles-Albert Ghysels, Bergerac (24)

De nouveaux challenges sont aujourd'hui devant nous : l'amélioration de la qualité de l'acte pharmaceutique grâce à la formation continue, à l'opinion pharmaceutique et à la manière dont nous saurons gérer le dossier médical personnel, nous permettra de revendiquer un rôle accru au niveau de la dispensation mais aussi de la prescription à côté du médecin. Par ailleurs, saurons-nous devenir les coordonnateurs médicosociaux des malades lors d'une HAD ? Nous nous devons de faire des propositions concrètes car nous sommes les seuls à pouvoir effectuer ce travail. Convention élargie, permanence des soins, réseaux de soins, réflexions sur la structure de nos entreprises et accès des jeunes à un plein exercice, il y a du travail pour toutes les bonnes volontés. (...) Les nouvelles règles de représentativité, le droit d'opposition majoritaire laisseront peu de place à des structures qui ne pourront pas porter la voix de la profession. Notre nouveau président a ouvert la porte au débat de fond, permettez moi de souhaiter pour 2005 le retour à la Fédération de nos confrères de l'APLUS et de l'USPO pour affirmer l'unité de la profession et que puisse s'exprimer le dynamisme de leurs représentants.

Philippe Besset, président du syndicat de l'Aude (FSPF)

Et si on imaginait une marge un peu plus respectable pour les antirétroviraux ? Et pour ces médicaments très chers qui font de beaux chiffres d'affaires mais dont on ne sort que des cacahuètes.

Gilles Focant, Vitry-sur-Seine (94)

Mise en place la vente en ligne avec l'ouverture d'un portail dédié.

Autorisation de faire valoir ses compétences spécifiques (orthopédie, diététique, homéopathie, préparation magistrale, assurance qualité, certification...).

Pharmacie de l'Europe (Paris)

Amis pharmaciens, mobilisons-nous pour l'année 2005. Continuons la formation continue et montrons que notre profession sait jouer un rôle indispensable pour la prévention des pathologies du siècle. Arrêtons de passer pour des épiciers mercantiles et s'intéressant uniquement à leur marge. Alors bonne année de professionnalisme à tous les pharmaciens de France.

Laurence Lullo, Puteaux (92)

Merci à tous ceux qui nous ont formulé leurs voeux. Nous avons bien évidemment dû faire une sélection, faute de place. Sans doute les « absents » se retrouveront-ils dans certains souhaits de leurs confrères. Bonne année à tous.

« Tracez-nous la route »

Tout au long de cette année, au cours de mes déplacements, j'ai eu la chance de rencontrer des confrères, des femmes et des hommes d'une remarquable qualité qui font honneur à la santé publique. Notre service officinal a un contenu réel et fort. Les pharmaciens tiennent quotidiennement leur rôle au service de la population, avec passion et efficacité, et ce malgré un environnement parfois difficilement lisible :

- On attribue au pharmacien le droit de substitution mais on instaure ensuite le TFR qui tue le générique.

- On se dit soucieux de maintenir le service de proximité mais on est prêt à prendre des décisions qui risquent de le remettre gravement en cause dans les zones d'accès difficile ou désertées.

- On souligne le caractère primordial de l'indépendance du pharmacien, mais on insère son cadre d'exercice dans la loi MURCEF, et peut-être demain dans une directive européenne, qui facilitent les prises de contrôle du capital.

- On affirme son rôle dans la thérapeutique mais on s'interroge sur l'opportunité de sa participation au dossier médical personnel.

- On valorise le pharmacien en acteur de santé mais on persiste à lui faire passer un temps précieux à la tenue de registres qui datent d'un autre temps.

- On lui demande de retirer en urgence des éventuels lots défectueux de médicaments mais les alertes sont adressées en priorité au grand public par la télévision et les journaux.

- On demande au pharmacien d'assurer la permanence des soins mais ses gardes ne sont pas financièrement reconnues.

- « On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison », disait Henri Poincaré. Mon voeu pour 2005 ? Que nos autorités de tutelle tracent la route et nous adressent des objectifs clairs. La profession a besoin de savoir quel avenir se dessine pour elle. Sur le terrain, les professionnels de santé que nous sommes se mobiliseront d'autant plus.

Bonne et heureuse année à tous.

Isabelle Adenot, présidente de la section A de l'ordre national des pharmaciens

« Nous rapprocher »

2005 sera une année déterminante. Notre système de santé est soumis à l'évaluation de son action sanitaire et à l'épreuve de son efficacité économique. Notre réponse s'appuie sur la formation continue, un renforcement de la démarche qualité dans nos établissements et la prise en compte d'une forte demande de prévention émanant tant des pouvoirs publics que de la population. La section D souhaite, dans cet environnement, vous apporter toutes ses ressources pour que vous puissiez relever les multiples défis auxquels est confrontée notre profession [...]. Il nous faudra notamment, pour ce faire, mettre en place la réforme de l'Ordre. Elle conduira à un rapprochement avec chacun d'entre vous à la faveur de la régionalisation des élections de vos représentants au conseil central. Une chance de plus pour que notre souhait, dans le respect de nos missions, soit entendu. Bonne Année à tous.

Jérôme Paresys-Barbier, président du conseil central D de l'ordre national des pharmaciens

2005 : l'année de la vigilance

Vigilance au niveau européen autour du référendum sur la Constitution. Le div clé, la directive sur les services, en cours de rédaction, prône la libre installation, la liberté des prix et la libre circulation des services avec application de la législation du pays exportateur. Son application en France aurait pour conséquence de déstabiliser le réseau officinal. A la FSPF de convaincre nos gouvernants d'exclure du champ d'application la dispensation officinale de proximité, seule garante d'une égalité d'accès aux soins du citoyen sur l'ensemble du territoire.

Vigilance au niveau national dans la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance maladie et en particulier la mise en place de l'Union nationale des professions de santé, futur vecteur de la coordination interprofessionnelle et conventionnelle des soins ; cette nouvelle ère qui se profile devra favoriser la concrétisation de la convention nationale élargie que toute la profession attend et qui s'inscrit parfaitement dans la maîtrise médicalisée voulue par nos gouvernants.

Vigilance contre toute velléité de remise en cause du rôle des officines dans la délivrance des médicaments et des dispositifs médicaux, en particulier dans les maisons de retraite ; en effet, la mise en concurrence sur des critères discutables - parce que non comparables - de notre réseau avec les PUI et groupements sanitaires porte le germe d'une France à deux vitesses dans l'accès au soins des personnes âgées. Il est nécessaire de rappeler que notre mission première est de dispenser à tout patient, jour et nuit, toute l'année, les médicaments nécessaires à leur état de santé, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur condition sociale. Ne doutons pas qu'un juste équilibre saura être trouvé par notre ministre dans ce dossier lourd de conséquences pour l'avenir. La FSPF a toujours oeuvré pour la défense du service de proximité. Elle continuera.

Pierre Leportier, président de la FSPF

« Il faut faire preuve d'audace »

Il faut écarter le TFR qui est le mécanisme de sanction collective le plus injuste, normaliser les contrats de coopération commerciale afin d'assurer aux pharmaciens une parfaite sérénité dans la substitution, et s'engager vers des objectifs individuels pour éviter des sanctions aveugles.

L'arbitrage sur l'enquête de représentativité des syndicats pharmaceutiques devrait par ailleurs permettre l'ouverture de négociations sur une convention nationale [...] et, dans ce cadre, un élargissement du rôle du pharmacien : mission de prévention et de suivi thérapeutique pour les malades chroniques ; mise en place du pharmacien traitant, complémentaire du médecin traitant, avec des délégations de compétence, comme le renouvellement d'ordonnance et une prise en charge formalisée ; lutte contre les maladies iatrogènes ; prise en charge des personnes âgées dans les EHPAD ; 50 Euro(s) d'astreinte pour 12 heures de garde et 4 Euro(s) d'honoraires par ordonnance ; développement organisé de la médication officinale avec la prise en charge par les complémentaires du conseil pharmaceutique... [...]

L'USPO souhaite modifier l'organisation de Cyclamed : plus aucun emballage pour le retour en officine y compris des MNU. Carton et papier doivent être valorisés par le tri sélectif au domicile du patient. La confiance de la population est trop longue à acquérir pour prendre le moindre risque. Qui peut croire aujourd'hui que Cyclamed, en l'état, va revaloriser notre image ? [...]

Notre profession a d'énormes atouts, mais il faut faire preuve d'audace, d'anticipation et de confiance.

Patrice Devillers, président de l'USPO

« Blocage des TFR ! »

Tout d'abord, nous nous opposons à tout élargissement des TFR et demandons le maintien, sans limitation, des avantages économiques consentis par les industriels [...]. Si l'Etat juge les dérapages industriels trop importants, qu'il agisse sur le prix industriel [...]. Nous souhaitons [...] une marge commerciale administrée, la plus linéaire possible, plus une rémunération tarifaire de dispensation (selon un tarif contractuel actualisé tous les 2 ou 3 ans), complétée par une indemnisation administrative conventionnelle annuellement ou bisannuellement révisable. Nous souhaitons limiter l'élargissement des SEL dans un premier temps à 5 entreprises, à condition d'interdire toute autre participation extérieure au groupe formé, à quelque titre que ce soit. Leur capital devra, par décret, être limité aux seuls pharmaciens d'officine en exercice ou retraités (limité à 10 ans). [...] Nous proposons également la fixation du quota de population à 3 500 par officine à compter de la seconde implantation communale [...]. Enfin, la publication de l'enquête de représentativité des syndicats devrait permettre le démarrage des négociations sur la convention élargie. L'APLUS ne manquera pas le temps venu d'exprimer ses doléances. En attendant, tout accord proposé ou signé sans sa participation fera l'objet d'actions de justice.

Gérard Boucher, président fondateur de l'APLUS

« Reconnaissance »

Je souhaite que l'année 2005 :

- apporte enfin une réponse adaptée législative et fiscale à la profession pour la loi MURCEF permettant une évolution indispensable, d'une part sur la capacité des officines de se lier entre elles sur la base au minimum de la proposition de l'Ordre, d'autre part de voir naître les sociétés de participation financière de professions libérales (SPF-PL) quitte à ce que le nombre de SEL à son actif soit limité ;

- permette la reconnaissance du pharmacien comme véritable acteur de santé, ce que n'a pas exprimé explicitement la réforme de l'assurance maladie, en renforçant son rôle de pivot local de la chaîne de soins, en développant ses missions de prévention, de dépistage... et de suivi thérapeutique par l'accès au dossier médical ;

- voit enfin se développer la relation médecin-pharmacien pour une collaboration plus étroite au profit du patient, par le biais entre autres de la revalorisation de l'acte médical, du développement de l'opinion pharmaceutique et du pharmacien prescripteur permettant notamment de soulager la surcharge des cabinets médicaux et des urgences par une prise en charge plus forte du pharmacien.

Gilles Brault-Scaillet, président du Collectif des groupements de pharmaciens

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