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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
Après la conférence de consensus de 2003 sur la vaccination anti-hépatite B et son hypothétique rôle dans la survenue de scléroses en plaques, l'Afssaps, l'ANAES et l'INSERM ont remis le couvert lors d'une audition publique le 9 novembre. Officiellement, aucun rapport avec les récents travaux de Hernan #amp; Coll qui, pour la première fois pour une étude validée, avancent que cette vaccination multiplierait le risque de sclérose en plaques par trois. Or le sujet a été d'entrée poussé du pied le 9 novembre. Tout en reconnaissant que cette étude « ne souffre pas de critiques sévères », selon Bernard Bégaud, pharmacologue, sa portée a été strictement minimisée. « La connaissance scientifique ne se fonde pas sur une étude », argumente Annick Alperovitch, épidémiologiste et coprésentatrice de la séance.
Pas de révolution, donc, lors de cette audition. D'autant que les sièges des principaux contradicteurs, Marc Girard, médecin expert en santé publique et expert judiciaire sur le sujet, et Dominique Le Houezec, de l'association de patients Réseau vaccin hépatite B, sont restés vides. Marc Girard ayant fustigé la tenue de cette réunion, qualifiée, dans une lettre adressée au directeur général de l'Afssaps, de « simple mystification visant à maintenir le statu quo ». A entendre plusieurs intervenants, il semble en effet que le délai pour organiser cette journée était trop court.
C'était sans compter sur l'intervention de Daniel Levy-Brühl, de l'Institut national de veille sanitaire (INVS). Un premier jet de son étude en cours montre, dans l'hypothèse la plus pessimiste, un risque de sclérose en plaques attribuable au vaccin de 2 pour 10 000, à comparer à son incidence dans la population générale : 2,7 pour 100 000. Soit un risque multiplié par 10. Effarant. « Ce sont des données préliminaires, produites dans l'urgence et qui ne remettent pas en cause l'intérêt de la vaccination », tempère le chercheur. Reste une question : pourquoi ne pas avoir attendu le dépouillement et l'analyse complète des données de l'INVS ? A vouloir déclencher trop vite un contre-feu médiatique, il se pourrait que l'Afssaps se soit comportée en pyromane.
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