Pharma Référence : Génériques à la marque

Lors de son 13e congrès national à Opio, dans les Alpes-Maritimes, Pharma Référence (1 319 pharmacies) a défini quatre grands axes de développement pour l'année 2005 : « Mieux acheter », « Mieux vendre », « Cohésion » et « Valorisation du métier ». Sur le premier aspect, Pharma Référence a référencé un troisième génériqueur, G GAM, à qui il a confié également le développement de sa propre gamme de génériques sous la marque Viaref (avec 5 premières molécules : dextropropoxyphène-paracétamol, thiocolchicoside, lopéramide, amoxicilline, nifuroxazide). Elle viendra compléter l'offre des produits à la marque du distributeur représentée aussi par Inovya (compléments nutritionnels) et La Vie (dermocosmétiques).

Après la tentative échouée de rapprochement avec Ivry Lab, centrale d'achats de Plus Pharmacie, Pharma Référence créera l'an prochain sa propre structure mais en laissant la porte ouverte aux groupements Pharmavie et Pharmactiv. Selon Lucien Bennatan, président de Pharma Référence, les produits chers (sorties de la réserve hospitalière...) permettent aux répartiteurs de reprendre la main sur les achats en direct. Il annonce donc la création d'Etradi en partenariat avec le groupe Celesio (qui détient l'OCP), dont les activités de short liner seront complémentaires de celles du grossiste RBP Pharma.

Afin de justifier les remises ou marges arrière obtenues, Pharma Référence est en discussion avec Clip Santé et Média Lyon pour équiper les adhérents d'écrans numériques permettant aux laboratoires de communiquer. La cohésion interne sera notamment renforcée par la mise en service d'un extracteur de données (SantéStat) et une plus grande implication financière des adhérents dans Pharma Holding (qui détient actuellement 9,72 % du capital de Pharma Référence SAS).

Enfin, la valorisation du pharmacien passe par l'opinion pharmaceutique, la prévention et la prescription pharmaceutique. Pour les mettre en pratique, Pharma Référence s'est doté d'un outil : l'Ordo-Conseil. Selon Lucien Bennatan, il faut l'initier gratuitement pour espérer plus tard, si les économies induites sont probantes pour les payeurs, en récolter les fruits (honoraires, contractualisation avec des assurances privées...). Par ailleurs, à l'instar de ce qui est prévu dans la réforme de l'assurance maladie pour les médecins, il souhaite la création dans le Code de la santé publique d'un statut de « pharmacien référent » et de « pharmacien traitant ».