Du sang neuf pour les maladies rares - Le Moniteur des Pharmacies n° 2555 du 30/10/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2555 du 30/10/2004
 

GROUPE OPI

Carrières

Spécialiste des maladies rares, OPI se développe à grands pas. Créée en 1999, le groupe compte aujourd'hui soixante personnes et prévoit entre quinze et vingt recrutements en 2005.

Spécialisé dans l'hématologie depuis une quinzaine d'années, c'est tout naturellement que Gilles Alberici, pharmacien, a créé OPI, société commercialisant des médicaments pour les maladies hématologiques rares. « J'ai vu passer un certain nombre d'occasions de développements innovants issus de la recherche académique française. Mais il n'y avait pas de structures à l'époque. Quand le statut de médicament orphelin a été adopté, en 2000, l'idée d'OPI a été de travailler en contact avec la recherche académique et de la valoriser. »

Cinq ans après, OPI commercialise deux produits : Fomépizole, pour traiter les intoxications à l'éthylène-glycol, issu d'un partenariat avec l'AP-HP, est vendu dans onze pays d'Europe, dont la France ; Kidrolase (L-asparaginase) a été acquis auprès d'Aventis pour le traitement des leucémies aiguës, le coeur de métier d'OPI. Deux anticorps monoclonaux sont en phase de développement clinique : Leucotac dans la maladie du greffon contre l'hôte (commercialisation prévue en 2008) et le second dans le traitement de certains lymphomes B pour 2009.

Sites de production à Lyon et Besançon.

En juin dernier, OPI collabore avec l'Américain Vaccinex pour la recherche et le développement d'anticorps monoclonaux originaux. OPI a aussi signé à cette époque un accord de licence exclusif pour l'enregistrement et la commercialisation de la tétrabénazine, développée dans plusieurs indications en neurologie, avec un laboratoire anglais, Cambridge Laboratories.

Pour faire face à ce développement, le groupe OPI a levé des capitaux à plusieurs reprises, dont 6,4 millions d'euros en mars 2004, et s'est structuré en plusieurs sociétés. « Nous avons besoin de beaucoup de partenariats, souligne Gilles Alberici. Il était bon que chaque structure ait sa vie propre et noue des accords. » Le groupe compte donc OPI, qui concentre l'essentiel des activités (recherche clinique, développement, affaires réglementaires et marketing), et une filiale en Allemagne et au Québec. De son côté, Opisodia est une filiale dédiée à la fabrication. « Nous n'avons pas trouvé de partenaire pour externaliser la production car nous avons besoin de lots de petite taille qui ne correspondent pas à la capacité de fabrication des sociétés. Nous nous sommes associés à Genopoietic pour mettre en commun nos moyens. » La production se fait désormais sur deux sites, à Lyon et à Besançon.

Les recrutements ont suivi l'évolution du groupe. Soixante personnes y travaillent. Depuis trois mois, la cadence de recrutement s'est accélérée : un à deux nouveaux collaborateurs intègrent OPI chaque mois. Pour 2005, quinze à vingt recrutements sont prévus. « Nous venons de développer les affaires réglementaires et nous allons également renforcer l'axe médical et clinique. Nos besoins sont centrés aussi sur l'aspect commercialisation, détaille Gilles Alberici. L'an prochain, nous recruterons trois "medical science liaison" chargés des relations avec les experts hospitaliers. »

OPI est composé pour moitié de scientifiques, dont des biologistes, des médecins (deux) et des pharmaciens (quinze). Emmanuelle Lecomte-Brisset, pharmacienne, a été recrutée en juin 2003 pour monter le département des affaires réglementaires dont les fonctions étaient jusque-là réparties entre différentes personnes. « Il n'y avait alors pas encore de projets d'enregistrement concret, précise-t-elle. Mais OPI évolue très vite. Beaucoup de projets arrivent avec une fréquence assez rapide. »

Le département des affaires réglementaires joue un rôle particulier : « Notre fonction comprend deux aspects, détaille Emmanuelle Lecomte-Brisset. Il y a la désignation en elle-même, c'est le processus réglementaire qui consiste à prouver la rareté des maladies. Nous pouvons ainsi obtenir dix ans d'exclusivité pour la commercialisation. Autre aspect : l'enregistrement. Le cadre est atypique car, pour les maladies rares, qui touchent peu de personnes, les essais cliniques ne sont pas évidents à mettre en place. Les délais peuvent par exemple être réduits. »

Un pharmacien attendu en 2005.

Deux pharmaciens travaillent au sein du département ainsi qu'une personne chargée de faire le lien entre le site de production à Besançon et le siège social à Lyon, et un assistant des opérations réglementaires. L'équipe doit encore s'étoffer avec la venue d'un nouveau pharmacien (DESS affaires réglementaires et expérience d'un an au minimum) en 2005.

Le groupe OPI ne s'arrête pas au développement et à la commercialisation de ses produits. Il assure également la gestion de la distribution de médicaments sous statut d'exception. Stéphane Paillet, pharmacien spécialiste de l'assurance qualité, en assure la direction depuis août 2003. « Je suis responsable de la distribution de tous les produits très rares auprès des pharmaciens hospitaliers. Nous gérons les demandes d'ATU, notre activité consistant à contrôler la validité de l'ensemble des documents et la conformité aux bonnes pratiques de distribution en termes de métrologie et de chambre froide. Des hôpitaux peuvent également avoir besoin de médicaments qui ne sont pas enregistrés en France. Notre service contacte les laboratoires étrangers pour mettre les produits en stock dans notre magasin. » L'activité, encore ponctuelle, connaît une augmentation progressive depuis février dernier.

LES SALAIRES

- Les juniors démarrent avec un salaire annuel de 30 000 euros.

- Les confirmés (3 ans d'expérience) ont un salaire annuel variant entre 37 000 et 40 000 euros.

LES OFFRES DE STAGES

- Le groupe propose trois à quatre stages chaque année pour les étudiants en biologie, en médecine ou en pharmacie. Ces stages se déroulent essentiellement dans les services recherche, développement clinique ou affaires réglementaires.

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