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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
Malgré la publication d'une étude américaine dans Neurology montrant un triplement du risque de sclérose en plaques (SEP) associé au vaccin contre l'hépatite B au Royaume-Uni, le Comité technique des vaccinations (CTV), saisi par le ministère de la Santé, maintient ses recommandations de vaccination pour les nourrissons et les adolescents, ainsi que pour les adultes à risque. « Ces résultats concernent l'adulte. Cela conforte la prudence affichée depuis quelques années », a indiqué le président du CTV à l'Agence de presse médicale, en soulignant que pour les adultes à risque le bénéfice de la vaccination est supérieur au risque.
L'OMS est sur la même position. « Les résultats ne fournissent pas des éléments convaincants », « sont insuffisants » et « ne justifient pas l'interruption ou la modification des programmes de vaccination contre l'hépatite B ». De son côté, l'Afssaps « procède à une analyse approfondie de l'étude ». En revanche, Marc Girard, expert près la cour d'appel de Versailles, estime que cette étude « achève de ruiner l'argument de ceux pour qui le souci sur la toxicité de ce vaccin serait une fantaisie franco-française ». Il invite les professionnels de santé à s'informer sur le site http://pagesperso.aol.fr/agosgirad.
L'étude américaine montre que le risque de développer une SEP est multiplié par 3,1 en cas de vaccination contre l'hépatite B. Les chercheurs de la Harvard School of Public Health, à Boston, ont utilisé une base de données comprenant environ 3 millions de Britanniques. Ils ont sélectionné tous ceux dont la SEP a été diagnostiquée entre janvier 1993 et décembre 2000, en vérifiant s'ils étaient vaccinés ou non. Résultats : sur les 163 patients vaccinés, 11 (6,7 %) avaient développé une SEP après avoir été vaccinés dans les trois ans précédant l'apparition de premiers symptômes. Dans le groupe témoin composé de 1 604 personnes d'âge comparable, mais non vaccinées, seules 39 (2,4 %) ont déclaré une SEP soit un risque divisé par 3. « 93,3 % des personnes atteintes de sclérose en plaques dans l'étude n'ont jamais été vaccinées », soulignent toutefois les divs.
Plus de 350 millions de personnes dans le monde sont chroniquement infectées par le virus de l'hépatite B. Parmi elles, 65 millions mourront de cirrhose ou d'un cancer du foie, faute d'avoir été vaccinées.
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