Emend

Un nouvel antiémétique destiné aux personnes souffrant de cancer arrive à l'officine. Il s'agit d'un médicament d'exception appelé Emend. Il se présente sous la forme de gélules composées d'aprépitant dosé à 80 mg ou 125 mg par unité de prise. Cette nouvelle molécule est un antagoniste des récepteurs de la neurokinine 1.

Préconisé chez les patients à partir de l'âge de 18 ans, Emend est indiqué dans la prévention des nausées et des vomissements aigus et retardés associés à une chimiothérapie anticancéreuse hautement émétisante comprenant du cisplatine. La prise de ce traitement au cours d'une grossesse ou de l'allaitement n'est pas recommandée.

L'aprépitant est à la fois inducteur et inhibiteur du cytochrome 3A4 et un inducteur du cytochrome 2C9. Des interactions médicamenteuses sont donc attendues notamment avec les alcaloïdes de l'ergot de seigle, avec la warfarine (contrôle de l'INR pendant 14 jours à chaque cure d'Emend). Emend peut réduire l'efficacité d'un contraceptif oral ; le recours à une méthode contraceptive supplémentaire est conseillé pendant le traitement et durant les deux mois suivant la prise de la dernière dose d'aprépitant. L'association d'Emend avec la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital, le millepertuis doit être évitée. La prise concomitante de ritonavir, de kétoconazole, de clarithromycine, de télithromycine peut augmenter la concentration de l'aprépitant.

La survenue d'un hoquet, d'asthénie, une élévation des ALAT, une constipation, des céphalées et de l'anorexie figurent parmi les effets indésirables les plus fréquents chez les patients traités par l'aprépitant.