Les ingrédients de la réussite - Le Moniteur des Pharmacies n° 2549 du 18/09/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2549 du 18/09/2004
 

CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE

Carrières

Décrocher le concours, tel est l'objectif de tout étudiant en première année de pharmacie. Mission loin d'être impossible ! Conseils pour optimiser les chances de réussite et vivre sereinement cette période charnière.

Les cours en amphi, c'est un choc lorsque l'on arrive de terminale. Il m'a fallu un temps d'adaptation pour prendre correctement les notes d'un cours magistral. Les matières étudiées restent très fondamentales, loin du médicament. Il faut reconnaître que la découverte de la chimie organique et de la structure des molécules, ça déroute un peu au début ! », se rappelle Julien Combaret, vice-président « Partenariats » de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), actuellement en quatrième année à la faculté de Dijon.

La première année d'université représente souvent une véritable transition après le lycée. Indispensable, le guide des facultés édité par l'ANEPF donne les informations pratiques nécessaires pour se familiariser avec le campus. Effectifs plus importants, anonymat, esprit concurrentiel, nouvelles matières, aucun contrôle de connaissances sont autant de raisons qui perturbent les étudiants en début d'année. Sans parler de la gestion de la vie quotidienne pour nombre d'entre eux qui quittent le cocon familial pour rejoindre une ville universitaire.

Vite dans le bain.

« Toute la vie change, on se retrouve seul face de nouvelles responsabilités », résume Fleur Meille, qui, l'année dernière, a dû s'éloigner de sa Drôme natale en direction de Grenoble où elle vient de briller au concours en sortant major avec 17,9 de moyenne. « Il faut travailler dès les premiers cours. Je les relisais le soir même et le lendemain. Puis chaque week-end je revoyais entièrement deux à trois matières », explique-t-elle.

Pour Julien Combaret également, la clé de la réussite réside dans le travail régulier : « L'important est d'acquérir au plus vite un rythme de croisière sans se laisser déborder. » L'ampleur du programme est telle que personne ne peut se permettre de réviser à la dernière minute. Avis à tous ceux qui, ivres de liberté loin du joug parental, seraient attirés par la vie nocturne en début d'année universitaire ! L'échéance du concours arrive (trop) vite et tout retard d'apprentissage se comble difficilement. « L'idéal est d'avoir déjà vu et intégré tout le programme avant la période des révisions », assure Fleur Meille.

A chacun sa méthode de travail : Fleur a choisi le surlignage des mots importants, « pour se souvenir des points principaux et pouvoir relire rapidement les cours », alors que d'autres optent pour la technique des fiches de résumés.

Ne pas délaisser les petits coefficients.

Christophe Ribuot, professeur de physiologie et responsable des premières années à Grenoble, précise : « Les matières faisant l'objet de QCM doivent, dès les premiers cours, se travailler à l'aide d'annales de façon à connaître le type de questions posées. Nous ne cherchons pas à piéger les étudiants mais ce qu'ils considèrent parfois comme des points de détail peuvent se révéler essentiels. » Autant dire qu'il paraît fondamental de bien comprendre les cours. « Je n'hésitais pas à aller voir les professeurs pour leur demander certaines explications », raconte Fleur. Julien invite, lui, à fréquenter les bibliothèques pour approfondir les connaissances sur les matières à fort coefficient (mathématiques, physique, chimie organique, botanique...).

« Attention à ne pas tomber dans le piège qui consiste à délaisser les matières à faible coefficient comme le font certains primants. Elles apportent des points non négligeables qui peuvent faire la différence au concours, car l'écart entre le dernier reçu et le premier recalé est infime », souligne le Pr Christophe Ribuot. L'épreuve de culture générale se révèle également importante et compense parfois certaines failles dans les matières scientifiques.

Programme chargé, isolement, fatigue..., certains étudiants craquent psychologiquement et les déprimes ne sont pas rares. Car il faut aussi savoir s'arrêter quand le ras-le-bol se fait sentir. « Nous connaissons tous des étudiants qui empiètent sur leur temps de sommeil pour travailler et qui se retrouvent totalement KO au moment du concours, ayant perdu toute confiance en eux », rapporte Julien Combaret. «Nous conseillons donc vivement de se créer rapidement un petit groupe d'amis pour se soutenir moralement », confie Christophe Ribuot.

Profiter du tutorat.

De son côté, l'ANEPF insiste sur l'intérêt de lier connaissance avec les étudiants des années supérieures et de s'inspirer de leurs conseils. Ils participent d'ailleurs au tutorat mis en place par certaines facultés. Ce système de colle hebdomadaire, dont les sujets sont validés par les enseignants, permet aux premières années de s'évaluer, de repérer leurs points faibles et d'acquérir une vraie structure de travail. Et ça marche ! « Nos enquêtes le prouvent : un primant qui suit régulièrement le tutorat peut décrocher le concours », confie Geoffroy Léna, du conseil d'administration de l'ANEPF.

Entièrement gratuit, ce « coaching » mis en place par les facultés est donc ouvert à tous. Il tend aujourd'hui à concurrencer les organismes privés de préparation au concours dont le coût s'élève en moyenne à 1 500 euros par an. Nées à la fin des années 80, ces écoles proposent des séances hebdomadaires en petits groupes tout au long de l'année, avec une évaluation suivie d'une correction des connaissances et d'un classement. « Nous apportons une aide réelle aux étudiants d'un niveau moyen à bon, nous augmentons les chances de réussite au concours puisque nos résultats oscillent entre 55 % et 70 % d'admis », affirme Jean-François Poncet, fondateur de l'institut Galien.

En considérant le nombre d'inscriptions en première année (qui reste relativement stable) et le numerus clausus (qui augmente de 6 % par an), le taux d'admission au concours se situe entre 33 % et 34%. Des statistiques qui sont loin d'être décourageantes lorsque l'on sait qu'en médecine seuls 10 à 12 % des étudiants passent le cap de la première année ! Même si les redoublants jouent souvent le jeu de l'intimidation, les primants ne doivent pas pour autant désespérer. La preuve : plus de 30 % d'entre eux ont été admis au concours l'année dernière à la faculté de Grenoble.

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