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ALLEMAGNE.
Actualité
L'événement
Depuis le 1er janvier, les pharmaciens allemands sont autorisés à vendre leurs produits, y compris les médicaments prescrits, sur Internet pourvu qu'ils exercent depuis le sol allemand, qu'ils en aient l'autorisation et que la livraison soit effectuée dans les 48 heures. Mais l'ABDA (fédération des syndicats de pharmaciens allemands) et l'Ordre n'ont pas attendu la réforme de la santé et la menace de la VPC qui se précise pour s'exposer sur le web.
Dès 2001, les organisations professionnelles allemandes ont ouvert le portail http://www.aponet.de qui permet à n'importe quel patient de localiser l'officine la plus proche de son domicile, de la sélectionner par ses services (analyses, produits mais aussi langues parlées par le pharmacien) et, grâce à des liens, de commander les produits désirés. 9 600 pharmacies sur les 21 300 que comptent la République fédérale prennent aujourd'hui des commandes sur Internet, mais seules 4 500 d'entre elles livrent à domicile.
L'ABDA ne cache pas que la démarche est à l'origine purement politique, voire marketing. Il s'agit avant tout de démontrer que les pharmaciens sont capables de réagir et d'employer les mêmes armes que leur ennemi Doc Morris. Cependant, la ligne de l'ABDA et de l'Ordre ne varie pas d'un iota : c'est l'existence de l'officine de proximité qu'il faut à tout prix préserver. « Depuis le 1er janvier, quarante de nos confrères du Land de Hesse [sur 1 600 NdlR] ont déjà obtenu l'autorisation de vendre leurs produits par correspondance, cependant il s'agit avant tout d'une démarche prophylactique, visant à occuper le créneau et à être prêt si un jour la pratique de la vente par Internet venait à se généraliser », note Peter Homann, président du syndicat des pharmaciens de la Hesse.
En effet, alors qu'ils ne gagnent que 8,10 Euro(s) sur chaque médicament remboursé, comment les pharmaciens allemands pourraient-ils dégager de la marge après avoir conditionné et envoyé ces produits ?
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