Votre bilan de santé - Le Moniteur des Pharmacies n° 2534 du 01/05/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2534 du 01/05/2004
 

SONDAGE « LE MONITEUR »

Actualité

Enquête

Toute l'année vous conseillez les patients. Garants du bon usage du médicament, acteurs de santé publique, vous vous faites aussi les relais des campagnes nationales de prévention. Mais, vous-même, êtes-vous en forme ? Vous soignez-vous ? Et si oui, comment ? Check-up.

Vous, avec tous les médicaments qu'il y a dans votre officine, vous ne risquez pas d'être malade ! » Apostrophe mille fois entendue, et pourtant, si l'on en croit les résultats du sondage que nous publions, bien loin de la réalité. Toutefois, habitude de discrétion peut-être, près d'un tiers des pharmaciens sollicités n'ont pas souhaité répondre à notre questionnaire.

Ni surhommes ni immunisés contre les pathologies courantes, à l'image du reste de la population française, les pharmaciens se soignent... plus ou moins bien. Parfois parce que l'automédication suffit, souvent parce que le temps manque. « Difficile de se trouver un moment pour consulter un médecin lorsque l'on travaille toute la semaine, 10 heures par jour », confie Valérie, titulaire à Paris. Nombreux sont les officinaux dans ce cas. S'ils sont près de 74 % à s'être déplacés chez un praticien au moins une fois dans l'année, on est vraiment loin de la moyenne nationale (six consultations par an et par personne).

Alors, moins malades que les autres Français, les officinaux ? A trop considérer la santé des autres, ils oublieraient de s'occuper d'eux-mêmes ? Pas forcément. Peut-être sont-ils tout simplement mieux armés et plus aptes à ne pas s'inquiéter devant le premier bobo venu.

La connaissance du médicament et des pathologies leur permet d'envisager avec sang froid les coupures, blessures, rhinites, douleurs... bref, les pathologies bénignes. Ces mêmes pathologies que leurs clients leur demandent à longueur d'année de traiter rapidement et efficacement. Garants du bon usage du médicament, ils sont sans doute plus à même de les utiliser correctement et ils ne se privent pas de consommer de la molécule : 45 % en absorbent tous les jours. Seuls 7 % d'entre eux déclarent ne jamais prendre de médicaments.

Comme beaucoup de personnes actives, les pharmaciens n'échappent pas à l'anxiété ! Ceux qui prennent régulièrement des médicaments le font à 70 % pour des somnifères ou des tranquillisants. « Tout dépend de la personnalité, moi je suis de nature décontractée et je n'ai pas besoin de ces produits pour me détresser, mais tout le monde n'a pas cette capacité et je comprends que certains collègues en aient besoin, analyse Valérie. Attention ! Je ne dis pas que je ne prends jamais de médicaments, il m'arrive, pour certaines pathologies, comme beaucoup de pharmaciens je pense, de m'automédiquer. »

Automédication.

Là encore, les chiffres l'attestent. S'ils en ressentent le besoin, deux tiers des pharmaciens n'hésitent pas à se servir dans les tiroirs de façon plus ou moins systématique, y compris avec des produits sur liste. La plupart (85 %) font de même pour soigner leur entourage. Ni les médicaments pour les pathologies chroniques, ni les contraceptifs ne sont les produits les plus consommés sans ordonnance. Dans 30 % des cas, il s'agit d'antalgiques et d'anti-inflammatoires et une fois sur deux d'antibiotiques. Malgré le fameux slogan « Les antibiotiques, ce n'est pas automatique », une petite angine, une toux gênante, un rhume qui n'en finit pas... et l'on ingurgite la molécule supposée adéquate. Pas question de s'arrêter !

Mais si le traitement ne fonctionne pas le médecin est alors appelé à la rescousse. « Deux mois après mon installation, j'ai souffert d'une double otite que j'ai traitée par des corticoïdes et des antibiotiques. Au bout de quelques jours, comme ça traînait, je suis allé voir un généraliste », confesse Frédéric, titulaire en région parisienne. « Si je ne sais pas, je vais voir le médecin. Chacun son job ! », renchérit-il.

Français moyen.

Si le « job » du médecin consiste à ausculter, à diagnostiquer et à traiter les pathologies, celui du pharmacien ne se limite pas, bien évidemment, à délivrer les ordonnances. Acteur de santé publique, il a pour mission, notamment, de maintenir et d'améliorer par ses conseils avisés le bien-être de ses clients. En première ligne, il relaie les campagnes nationales de prévention. Vaccination, tabac, alcool sont autant de sujets auxquels il est confronté quotidiennement. Le pharmacien rappelle l'intérêt de la vaccination antitétanique, celle de la grippe, les bienfaits de l'arrêt de la cigarette. Mais lui, que fait-il ? Suit-il les conseils qu'il promulgue ?

Il est difficile de toujours mettre en pratique toutes les recommandations de santé publique. Le pharmacien est un être humain avec tout ce que cela comporte de tentations et de faiblesses. Si l'on se fie aux chiffres de notre sondage, le résultat est plutôt mitigé. Même si quatre pharmaciens sur cinq présentent un calendrier vaccinal à jour, pour ce qui est de la grippe, seul un peu plus de la moitié se fait vacciner chaque hiver. « C'est surtout parce qu'on n'y pense pas », confessent de nombreux confrères.

Quant au tabac, pratiquement la moitié des pharmaciens interrogés fume dont 12 % plus de un paquet par jour. « Lorsque je vends des substituts nicotiniques, je fais remarquer à mes clients que sans une motivation suffisante ils ne peuvent rien espérer », explique Gwenaëlle, pharmacienne bretonne et... fumeuse d'un bon paquet par jour depuis plus de trente ans ! Les effets néfastes du tabac lui sont évidemment bien connus, mais, comme pour beaucoup de Français, le sevrage est reporté aux calendes grecques. Malgré toutes les recommandations, elle continue. « Je n'ai pas envie d'arrêter. Je suis une très bonne conseillère pour les autres mais l'habitude et le plaisir font que je persiste. » En quelque sorte, faites ce que je dis mais pas ce que je fais !

Art de vivre.

Terre des paradoxes, la France produit du vin et, parallèlement, mène campagne pour diminuer sa consommation. Il existe pourtant des pharmaciens viticulteurs ! Si d'aucuns pourraient y voir une antinomie, Jean Galland, installé dans le Bordelais, oenologue et producteur de fronsac, n'y voit, lui, qu'un art de vivre. Talent d'or des bordeaux 2003, il recommande à sa clientèle une consommation (modérée) de son nectar et s'applique cette discipline : « Deux verres de vin au maximum par repas. » Autrement dit, savoir profiter de produits à la fois conviviaux et potentiellement protecteurs de l'appareil cardiovasculaire. « Un vin tannique avec une longue macération est un produit qui, en faible quantité, est indispensable à une bonne hygiène de vie. » Les pharmaciens paraissent d'accord avec ce discours puisque 42 % boivent quotidiennement des boissons alcoolisées, la moitié de temps en temps et 9 % jamais.

Stress.

Les pharmaciens semblent particulièrement touchés par le « mal du siècle » : le stress. 40 % se disent stressés « en permanence » contre 17 % « jamais ». Aux anxieux permanents s'ajoutent les 15 % d'angoissés « souvent » et les 28 % inquiets « de temps en temps ». Adjoints ou titulaires, Provinciaux ou Parisiens, petites ou grandes structures, tout le monde est touché, même si les raisons diffèrent. La réaction à une agression, verbale ou physique, varie selon la personnalité, l'humeur mais aussi l'ancienneté dans le métier. Telle jeune pharmacienne inexpérimentée tremblera devant un client véhément tandis qu'une autre, plus aguerrie, saura calmement gérer la situation.

Cependant l'expérience ne gomme pas tout. La promiscuité, la répétition des tâches, les collègues, la pression peuvent avoir raison des plus coriaces. Le stress n'est que très rarement engendré par la délivrance de médicaments ou le conseil mais surtout par l'environnement au sens large. L'enregistrement des mutuelles, les télétransmissions, les impayés, les droits périmés, les prises en charge non valides, les cartes Vitale perdues... sont autant de raisons de voir son taux d'adrénaline grimper. Sans oublier le TFR, la substitution, la baisse des marges, le déficit de personnel...

A lui seul, Frédéric, installé depuis quatre ans, cumule les facteurs de stress. Il a connu pratiquement toutes les difficultés qu'un jeune titulaire peut rencontrer : recherche de prêts bancaires, renouvellement de l'équipe, braquage, cambriolages, matériels informatiques en panne, congés maternité... Un véritable catalogue qu'il entend bien voir s'interrompre le plus rapidement possible. Mais il n'est pas dupe, « la fonction est stressante, par définition, parce que le titulaire doit tout gérer. L'assistant peut ne se concentrer que sur le comptoir, moi il faut en plus que je reçoive les fournisseurs, que je contrôle les tiers payants, les rentrées d'argent... ». Autant dire que, comme beaucoup, ses 10 heures de travail quotidiennes ne sont pas de trop. Les 35 heures et les vacances, il en a surtout entendu parler. Malgré cela, il ne fait partie que des 27 % qui se disent de temps en temps stressés.

Surcharge pondérale.

Si le stress n'est pas une pathologie propre à l'officine, en revanche, la station prolongée debout peut être considérée comme telle. Au comptoir ou à ranger les commandes, le travail en pharmacie n'est pas des plus reposants. Certes, 46 % d'entre vous ne se plaignent pas de pathologies orthostatiques, mais, parmi ceux qui en souffrent, on constate une nette prédominance de l'insuffisance veineuse (48 %).

Rien d'extraordinaire lorsque l'on sait que cette maladie touche plus souvent les femmes et que 64 % des pharmaciens sont des pharmaciennes. Port de talons, piétinement, chauffage, tous les éléments sont regroupés pour favoriser l'apparition de troubles circulatoires. Pour certaines, les premiers symptômes apparaissent dès le début de la pratique officinale. Et lors de la grossesse cela ne fait que s'aggraver. « Je ne travaille jamais sans chaussettes ou collants de contention. La surcharge pondérale, les modifications hormonales accentuent les problèmes veineux. Et en plus je vais accoucher au mois de septembre ! Espérons qu'au mois d'août nous n'aurons pas de nouveau à affronter la canicule », soupire Sandrine, pharmacienne adjointe.

Le bilan de santé des pharmaciens n'est cependant pas si sombre. Les trois quarts d'entre eux disent surveiller leur alimentation. Seul bémol, 44 % se déclarent en surcharge pondérale. Cette dernière donnée est à prendre avec une certaine réserve, le sondage ne nous révélant pas à partir de quel poids les pharmaciens se considèrent au-dessus de la norme et quelle norme ils prennent pour base.

Bien dans sa peau, bien au comptoir.

Pour paraphraser Pierre Pallardy (lire page 19), le pharmacien vend de la santé, il est donc normal qu'il ait des échantillons sur lui. Et pour peu qu'il s'adonne à un sport, tous les espoirs sont permis. Les officinaux sont près de 67 % à pratiquer une activité sportive au moins une fois dans la semaine dont 43 % à s'y astreindre plusieurs fois dans la même semaine.

Michel, même s'il s'en défend, représente l'archétype du sportif régulier et assidu. Il ne se considère pas comme une exception, simplement comme quelqu'un qui lorsqu'il le peut court, fait du fitness ou se livre à l'une de ses activités favorites, le taekwondo. « Mes horaires, mon mode de vie font que j'ai pu m'organiser pour faire du sport. Je suis conscient d'être privilégié. Mais si je devais changer d'officine, je sais que je ne pourrais pas forcément me le permettre. »

Le sport participe à l'hygiène de vie de Michel et lui permet de décompresser. « Pour moi, deux minutes sur un tatami, ça vaut tous les anxiolytiques. » La plupart des sportifs ont les mêmes motivations : évacuer le stress, s'oxygéner, se changer les idées et se maintenir en forme.

Et un pharmacien bien dans sa peau, c'est un professionnel de santé plus apte à écouter les autres.

Enquête menée en mars 2004 auprès de 900

à 1 500 pharmaciens titulaires, selon les questions.

Les pharmaciens interrogés ont souhaité témoigner sous couvert d'anonymat.

« Hygiène de vie matin et soir »

Pierre Pallardy, ostéopathe, diététicien et div de « Vaincre fatigue, stress, déprime et protéger son coeur »*, livre aux lecteurs du « Moniteur » quelques conseils pour garder une bonne forme au quotidien.

« Le Moniteur » : Les officinaux, comme beaucoup de personnes très actives, se plaignent de fatigue physique. Quels conseils leur donneriez-vous ?

Pierre Pallardy : Avoir une bonne hygiène de vie ! Les pharmaciens devraient donner l'exemple de la bonne santé. Or, lorsque l'on entre dans une pharmacie, on observe souvent une certaine morosité. Trop pressés, trop préoccupés, la chaleur humaine tend à disparaître, non pas par manque d'humanité mais à cause de la fatigue. Pour donner à l'autre le meilleur de soi-même, il faut avoir une bonne hygiène de vie et surtout ne pas tricher avec la fatigue. Le plus grand défaut des pharmaciens - comme des médecins - c'est qu'ils consomment trop de café, de thé et de cocktails de vitamines. Cela donne un coup de fouet mais ne fait qu'augmenter la fatigue. De plus, avec ces produits ils intoxiquent leur appareil neurovégétatif, congestionnent le foie et la vésicule. Autres erreurs communes : ils ne prennent pas le temps de manger correctement à midi et ne s'hydratent pas suffisamment.

Alors que faire ?

Tout d'abord, il est indispensable de prendre un petit déjeuner copieux et varié à base de protéines. Le petit déjeuner « starter » de l'antifatigue, de l'antistress et de l'antidépression doit être un vrai repas. Le midi, il faut au moins faire une pause de vingt minutes et consommer assis des sucres lents ou un sandwich au pain complet au poulet, tomates, jambon ou fromage. Ne pas oublier de boire de l'eau. Supprimer dans la journée thé et café, préférer la chicorée, les infusions ou boire une grande bouteille d'eau citronnée.

Enfin, avant de rentrer chez soi et afin de se détendre, laver longuement la nuque et les avant-bras à l'eau froide.

Y a-t-il des gestes qui permettent de diminuer les effets néfastes liés à la station debout ?

Je recommande de faire les « marionnettes », c'est-à-dire de se mettre, alternativement, sur une jambe et de faire trembler l'autre jambe. On draine ainsi la lymphe et on se protège de la pathologie veineuse. Pour les douleurs lombaires, s'appuyer de façon à lever le dos vers le haut. Au comptoir, faute de pouvoir s'appuyer contre un mur, il suffit, tout en discutant avec le client, de bien positionner les mains l'une sur l'autre ou les avant-bras à plat et de se redresser.

Pour lutter contre le stress, que préconisez-vous ?

On en revient à l'hygiène de vie, associée ici à la méthode de respiration abdominothoracique : toutes les heures, cinq fois de suite, inspirer pendant sept à huit secondes en gonflant le ventre, garder l'air deux secondes et expirer doucement par le nez en rentrant le ventre au maximum. C'est quelque chose qui est réalisable aussi bien au travail qu'en voiture ou dans les transports en commun. Une bonne oxygénation est le meilleur antidote contre la fatigue et le stress.

Quelle pratique sportive recommandez-vous ?

La meilleure et la plus facile : la marche. A raison de trente minutes matin et soir.

* Editions Robert Laffont.

C'est dur une officine la nuit !

Décalée. Tel pourrait être le qualificatif de l'activité officinale nocturne. Décalée à cause des horaires, bien entendu, mais pas seulement. Travailler de nuit implique une autre forme de d'exercice. Moins de collègues, une clientèle plus hétérogène, des âmes en quête de communication, des urgences...

« Le pharmacien de nuit doit présenter des qualités professionnelles indéniables et un réel sens de la diplomatie », confie la titulaire d'une pharmacie parisienne ouverte 24 heures sur 24.

Patience et psychologie, évacuation du stress pour savoir répondre à l'attente du client. Pas toujours facile. Même si de plus en plus d'officines ouvertes la nuit sont gardées par des vigiles, il faut savoir garder son sang froid. « Il y a quelques années de cela, un client m'a tendu sa main ensanglantée ; à l'intérieur : un de ses yeux. » Des anecdotes comme celle-ci, il y en a pléthore dans la nuit. Toxicomanes en manque, personnes imbibées d'alcool, braquages...

Pourtant, ceux qui travaillent de 1 h 30 à 8 h 30 ne le font pas par défaut mais par choix. « Un de nos assistants exerce depuis pratiquement vingt ans et pour rien au monde il ne voudrait changer ses horaires », livre ce titulaire.

Un cas unique ? Pas vraiment, mais ce choix d'une vie professionnelle hors norme oblige à s'organiser à l'envers : sommeil de jour, petit déjeuner à 15 heures. Et même si les salaires sont plus élevés, tout le monde n'est pas apte à travailler de nuit. Les sacrifices sont tout de même importants. Plus que physiquement, c'est psychologiquement que le bât blesse.

« Le sommeil de jour est de moins bonne qualité. Le métabolisme humain n'est pas fait pour veiller, les sécrétions gastriques augmentent, le cortisol baisse. La fatigue engendre de la nervosité et pour la vie de famille ce n'est pas évident », détaille un adjoint installé à Paris. Un autre, lucide, confie qu'il ne pourra pas continuer longtemps, non pas à cause du travail mais parce que son entourage en pâtit trop.

« De pharmacienne, je suis devenue patiente »

Jolie jeune femme de trente-sept ans, Sophie, ex-adjointe, respire de prime abord la santé. Rien ne laisse supposer qu'elle a abandonné l'officine en raison d'une pathologie lourde. Volontaire et passionnée, elle aurait pu s'adapter, mais comme elle le dit elle-même : « Je ne fais pas partie de ceux qui peuvent travailler à moitié. Je me suis toujours impliquée totalement dans ce que je faisais, mais là j'étais arrivée à un point où c'était devenu incompatible avec mon état. » Trop de fatigue, difficulté à récupérer physiquement. Du statut de soignant, Sophie est d'un seul coup passé à celui de malade. Son regard a changé avec pour conséquence une plus grande empathie envers ses clients. « Je ne crois pas que le pharmacien doive être un "soldat blanc" derrière un comptoir qui ordonne froidement la posologie et les contre-indications des médicaments prescrits. » Selon Sophie, le métier nécessite de prendre en considération l'histoire du malade pour le faire adhérer à un traitement, pour que l'observance soit meilleure. « Lorsque l'on est soi-même malade, on connaît la part irréductible qu'il y a dans la tête du patient, le côté subjectif qui fait qu'il ne prendra pas forcément correctement son traitement. » Jusqu'à ce qu'elle stoppe son activité, Sophie s'est servie de ses connaissances pharmacologiques et de son expérience de malade pour être encore plus à l'écoute des autres. Mais, paradoxalement, son métier ne la rendait pas pour autant « observante » à 100 %. « C'est la part de liberté, une façon de faire parfois la nique à la maladie », avoue-t-elle.

Pour Sophie, être pharmacienne ne sous-entend pas qu'elle soit une malade différente des autres. Elle est peut-être tout simplement plus critique à l'égard de certains confrères qui, la connaissant professionnellement, ne la considèrent pas comme une patiente. « J'aimerais que l'on prenne le temps de s'informer sur mon état de santé et mon suivi thérapeutique lorsque l'on délivre mes médicaments », adresse-t-elle à l'ensemble de ses confrères.

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !