L'opinion pharmaceutique part sur de bonnes bases - Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004
 

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Nous avons un monopole, mais si nous nous arrêtons à la simple distribution du médicament nous prenons le risque de voir d'autres le faire à notre place pour moins cher. Il nous faut donc donner une valeur ajoutée à notre acte pharmaceutique grâce à la mise en place de l'opinion pharmaceutique. » Isabelle Adenot, présidente de la section A de l'ordre des pharmaciens, plantait d'emblée le décor de la conférence organisée par l'Ordre et le Collectif national des utilisateurs d'informatique médicale (« Maîtrisons notre informatique pour sauvegarder notre avenir »). « Le travail d'analyse que le pharmacien exécute chaque jour au comptoir, les patients et surtout les pouvoirs publics ne le voient pas. L'opinion est un moyen de nous donner de la visibilité », ajoutait-elle. Mais pour devenir fiable et exploitable, elle a besoin d'être structurée et standardisée afin que tous les pharmaciens puissent y recourir de la même façon. D'où la nécessité du cahier des charges publié par l'Ordre et de son adaptation informatique.

« En Espagne, l'opinion pharmaceutique est en place depuis un an, mais nous avons mis dix ans pour développer un modèle d'intervention professionnel efficace », expliquait Carmen Peña Lopez, secrétaire générale du Conseil général des pharmaciens espagnols, l'équivalent de notre Ordre. Qu'il exerce à Madrid, Barcelone, Séville ou Valence, n'importe quel officinal peut aujourd'hui accéder depuis son poste informatique à toutes les données concernant le patient qui se présente à lui, ainsi qu'à une base de données centralisée qui contient elle-même plus de 200 bases de données (médicaments, pharmacovigilance...). L'émission de l'opinion est possible grâce à un module développé par les sociétés informatiques qui facilite l'enregistrement des actions et des interventions du pharmacien. « Nous sommes alors à même de discuter des indications avec le patient, de lui donner des instructions pertinentes et de fixer un objectif thérapeutique », se félicite Carmen Peña Lopez. La mise en place s'est accompagnée d'un plan national de formation et d'un rapprochement avec les autres professions de santé.

Les sociétés Pharmagest, Isipharm et WinPharma, présentes lors du débat, ont expliqué avoir commencé à travailler sur le cahier des charges de l'Ordre. « Il nous reste à développer les outils et les modules nécessaires adaptés à l'utilisation quotidienne des pharmaciens », assurait Thierry Ponnelle, directeur général de Pharmagest Interactive. Alain Malot, directeur de Caduciel Informatique, se montrait plus réservé. « Nous sommes déjà à la seconde version du cahier des charges. Nous voulons l'assurance que le travail que nous fournirons ne sera pas remis en question par de nouvelles normes comme cela a été le cas avec SESAM-Vitale. » « Tout est ficelé, assurait Isabelle Adenot. Les normes ne bougeront plus. » A suivre.

L'opinion pharmaceutique en ligne

Le site de présentation de l'opinion pharmaceutique concocté par l'Ordre se veut avant tout pragmatique. Objectif : répondre aux questions que peuvent se poser les médecins, les patients et bien sûr les pharmaciens. Peut-on envisager une opinion pharmaceutique sans qu'il y ait eu une prescription ? Est-ce compatible avec la charge de travail actuelle à l'officine ? ... Pour en savoir plus, rendez-vous sur http://www.opinion-pharmaceutique.fr.

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