De bonnes raisons pour sortir de la réserve - Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004
 

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Certains médicaments sont pour l'instant réservés à l'usage hospitalier, mais leur relative simplicité d'administration par voie sous-cutanée ou orale devraient permettre leur arrivée prochaine dans vos rayons (certains y sont déjà). Voa Ratsimbazafy, pharmacienne au CHU de Limoges, a cité en exemple plusieurs d'entre eux. Avec tout d'abord,les biothérapies immunosuppressives indiquées en rhumatologie. Lorsque ces anticorps monoclonaux sont des protéines chimériques d'origine humaine, ils peuvent s'injecter en sous-cutané. C'est le cas de l'étanercept (Enbrel, déjà à l'officine), de l'adalimumab (Humira) et de l'anakinra (Kineret) - à la différence de l'infliximab (Remicade), d'origine murine pour moitié, qui implique une injection en intraveineuse. Les patients éduqués à l'auto-injection peuvent donc facilement s'administrer leur traitement, en rappelant toutefois qu'ils peuvent générer des réactions au site d'injection, prévenues en partie par des changements de point d'injection. Il faut aussi savoir que ces immunosuppresseurs sont associés à un risque infectieux. Leur administration aux femmes en âge de procréer requiert une contraception efficace. Côté pratique, Enbrel, Humira et Kineret se conservent au réfrigérateur et leur délivrance nécessitent une prescription initiale hospitalière valable 6 mois, établie par un spécialiste en rhumatologie ou en médecine interne.

Comme la majorité des antirétroviraux, l'inhibiteur de fusion Fuzeon devrait lui aussi être disponible en ville. La reconstitution de l'enfuvirtide, injectable en sous-cutané, est cependant difficile : elle engendre beaucoup de mousse et un délai d'une heure est nécessaire pour obtenir une parfaite dilution. Les réactions au site d'injection sont inévitables ; les céphalées, les insomnies et un syndrome pseudo-grippal sont fréquents.

Enfin, rien ne devrait s'opposer à la sortie en ville de l'antiépileptique Diacomit. Ce médicament orphelin, composé de stiripentol, se présente sous forme de gélules et de sachets de granulés pour suspension buvable dosés à 250 et 500 mg. Il est indiqué dans le syndrome de Dravet, une forme d'épilepsie qui touche les très jeunes enfants, en association au valproate de sodium et au clobazam.

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