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Beaucoup plus contagieux, répondant moins bien au vaccin en termes d’infection mais pas en termes de formes sévères de Covid-19, et moins grave. Le Pr Yazdan Yazdanpanah, infectiologue, directeur de l'agence interne ANRS Maladies infectieuses émergentes et membre du Conseil scientifique, a dressé le portrait-robot du variant Omicron du Sars-CoV-2 lors de son audition devant la Commission des affaires sociales du Sénat, ce 19 janvier.
Un dépistage qui reste efficaceIl s’est déjà montré rassurant quant au dépistage du variant Omicron, alors que des alertes avaient été émises sur une moindre efficacité de dépistage avec le tests antigéniques (TAG). « D’une manière générale, les tests antigéniques sont moins sensibles que les PCR », explique d’emblée Yazdan Yazdanpanah, qui rappelle que l’intérêt des TAG est d'abord de rechercher la contagiosité, et qu’ils sont plus facile à mettre en place en population générale que les tests PCR. « Les outils diagnostiques marchent bien sur ce variant », conclut le professeur.
Un vaccin toujours efficace contre les formes gravesSix mois après la deuxième dose de vaccin anti-Covid-19, la protection contre l’infection serait « proche de 0 » mais après la dose de rappel, la protection augmente à 60 – 70 %. « On ne sait pas combien de temps ça va durer, on parle de 50 % d’efficacité à 3 mois », ajoute cependant Yazdan Yazdanpanah. « Mais la bonne nouvelle c’est que l’efficacité vaccinale est conservée pour protéger contre les formes sévères. En effet, après une dose de rappel, on monte à plus de 90 % de protection. »
Contagiosité importante mais sévérité moindreSur la forte contagiosité d’Omicron, « on peut le dire de manière assez certaine qu'il est plus transmissible, avec un R0 de 10 », a expliqué Yazdan Yazdanpanah, le comparant au taux de reproduction de « 3 au début de l'épidémie et 5 ou 6 pour le variant Delta ». Omicron serait contagieux 2 ou 3 jours avant les symptômes et jusqu’à 7 jours après, avec une durée d’excrétion plus courte chez les personnes vaccinées. Cette forte contagiosité serait probablement dues aux capacités « intrinsèques » du virus et à une réponse moindre aux vaccins.
De même, si le variant Omicron est 50 à 80 % moins sévère que Delta, c’est « en grande partie parce qu’on est vacciné » mais aussi grâce à un facteur intrinsèque à ce virus, notamment le fait qu'Omicron « semble s’intéresser à la sphère ORL plutôt qu’aux poumons ».
« On est quasiment devant une autre maladie, explique le Pr Yazdan Yazdanpanah en pesant précautionneusement ses mots. Les personnes qu’on voit actuellement à l’hôpital sont plutôt des gens avec maladies chroniques infectées par ce virus et qui décompensent de leur maladie chronique. »
Optimiste mais très prudent, Yazdan Yazdanpanah conclut que « probablement », le fait que 90 % de la population de plus de 12 ans soit vaccinée et qu’il y ait une proportion importante de personnes infectées par Omicron (9 à 12 millions de personnes infectées en France selon les modélisations), « augmente notre immunité. Cette augmentation d’immunité pourrait nous protéger dans l’avenir contre les formes sévères et faire de cette maladie une maladie saisonnière. Sous réserve de la non émergence d’autres variants. »
Anne-Hélène Collin
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