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Estimez-vous que la santé connectée est un élément majeur de différenciation entre enseignes de pharmacie ?
Serge Carrier. La santé connectée va faire la différence entre enseignes dans la proposition de nouveaux outils aux pharmaciens. De notre côté, nous avons développé l’application My Pharmactiv avec la volonté de relier un patient ou un client à une pharmacie du réseau. Les consommateurs ont pris l’habitude, dans les autres circuits de distribution, de ce prolongement numérique d’un point de vente de proximité. Cette tendance se concrétise en Belgique par exemple où les patients doivent désigner une pharmacie de référence depuis le 1er octobre, sur le modèle français du médecin traitant.
Les applications peinent souvent à convaincre sur le long terme…
Pour être pérenne, une « app » doit présenter un réel intérêt. Nous l’enrichissons sans cesse. Par exemple, nous basculons les 380 000 cartes de fidélité aujourd’hui en circulation dans l’application. Nous avons des discussions avec des assureurs qui apprécient l’information sur la disponibilité d’un produit ou la possibilité d’envoyer des ordonnances. Nous sommes d’ailleurs en négociation avec l’un d’eux pour que les utilisateurs de notre application qui se poseraient des questions sur la santé en pleine nuit puissent obtenir une réponse immédiate de la part de médecins. A terme, nous voudrions que cette application devienne connectée au dossier du patient.
Quelles sont aujourd’hui les difficultés à son extension ?
L’application a connu des bugs, qui sont aujourd’hui réparés. Il nous reste aussi à convaincre un maximum d’adhérents d’y être référencés. Près de 600 le sont aujourd’hui, sur un effectif total de 1 600 officines.
Quels sont vos autres développements en cours ?
Nous misons sur une politique de prix attractive, le développement de nos produits à la marque ou encore la livraison au domicile pour de contrer la concurrence des pharmacies discount, les parapharmacies et la grande distribution. Pour nous différencier, nous testons un nouveau concept de magasins de matériel médical sur le modèle de ce qui est développé au Royaume-Uni par le groupe McKesson. Ces magasins baptisés Better Life proposent aux clients de vivre une expérience d’achats sur le maintien au domicile, avec la possibilité de tester un fauteuil roulant sur du gravier ou de le faire tenir dans le coffre d’une voiture. Par ailleurs, au plan de la communication, nous ferons appel au moment opportun à des affichages publics pour relayer des messages sur la vaccination ou le digital, en proximité avec nos officines à l’enseigne.
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