L'officine se fait tacler sur France Inter

« Les pharmacies traditionnelles vont-elles disparaître ? » s’interrogeait ce matin France Inter, dans son émission « Service public ». Robert Rochefort, directeur général du CREDOC, affrontait sur ce thème Isabelle Adenot, membre du Conseil national de l’ordre des pharmaciens. Aux arguments de l’officinale pour le maintien du monopole, Robert Rochefort a asséné : « C’est trop facile de nous faire peur avec le capitalisme financier. […] Je connais des pharmaciens qui ont un autre point de vue que le vôtre et qui adoptent sans vergogne les règles du marketing. […] Il ne faut pas opposer le capitalisme des indépendants au capitalisme des groupes intégrés. Il n’y a pas de différence fondamentale. Dans la pharmacie, c’est pareil : vous allez dans un capitalisme indépendant. »

Le directeur général du CREDOC s’est également interrogé sur les motivations profondes des pharmaciens : « Tous les ans, il y a un progrès médical considérable. […] J’ai l’impression que vous voulez vendre ces molécules, vous positionner sur le MAD, sur tous les produits de la parapharmacie, et vous avez également envie de continuer à vendre tous les produits courants, comme l’aspirine. Autrement dit, vous voulez vendre toutes les choses nouvelles et ne pas lâcher un centimètre sur toutes celles que vous pourriez libéraliser ! »

Plus tard, Isabelle Adenot souligna l’absence de contrefaçon sur le territoire français, et ce, grâce au contrôle actuel sur la chaîne de distribution. Réponse de Robert Rochefort : « Arrêtez systématiquement de faire peur, en disant que les Français vont s’empoisonner, qu’il n’y aura plus de pharmacies dans les milieux ruraux et maintenant que les contrefaçons arriveront ! »