Dispensation à l’unité des antibiotiques : l’opinion de l’équipe officinale évaluée - 13/10/2017 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
13/10/2017 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Dispensation à l’unité des antibiotiques : l’opinion de l’équipe officinale évaluée

Ciseaux, découpe, pharmacien, billets, antibiotique Philippe Matsas

Dans le rapport de l’Inserm relatif à l’expérimentation sur la dispensation à l’unité (DAU) de certains antibiotiques, remis au ministère de la Santé fin 2016 et dont une partie a paru dans la revue Plos One, le versant « professionnel de santé » a également été étudié mais non publié.

Le ressenti de l’équipe officinale a ainsi été évalué par un dispositif d’enquête d’opinion sur les difficultés attendues et celles rencontrées lors de l’expérimentation, grâce à une échelle d’adhésion. L’écart d’évolution d’opinion a ensuite été mesuré. Sur 7 paramètres évalués, cet écart a été jugé significatif pour 2 d’entre eux.
Le « problème de rangement supplémentaire » d’une part. 70 % des professionnels interrogés avant l’expérimentation pensaient que la DAU leur poserait des soucis de rangement ; ils étaient 73 % à le penser après l’expérimentation. 
Le « problème de gestion de stock » d’autre part. Une différence de 6 points a été constatée entre le début et la fin de l’expérimentation. 72 % des officinaux interrogés se sentaient concernés par cette difficulté avant le démarrage de la DAU. Au final, 78 % ont été confrontés à ce problème.
Pour les autres paramètres évalués, l’opinion des professionnels n’a pas été modifiée au cours de l’expérimentation. Avant et après la DAU, ils étaient toujours 75 % à être « plutôt d’accord à totalement d’accord » pour dire qu’un tel dispositif permettrait de réduire le nombre d’antibiotiques utilisés et la résistance bactérienne ; 84 % des personnes interrogées pensaient que la DAU limiterait les comportements d’automédication des patients. 
50 % étaient d’accord avec l’idée selon laquelle la DAU entraînerait une perte de revenus pour l’officine. 70 % des officinaux étaient d’accord avec l’idée que ce dispositif serait à l’origine d’un coût supplémentaire pour la pharmacie et 65 % pensaient que la DAU permettrait à l’Assurance maladie de faire des économies. 
Finalement, 76 % des pharmacies témoins et 75 % des pharmacies expérimentales étaient favorables à cette expérimentation avant qu’elle n’ait commencé. Elles étaient toujours 75 % à le penser après avoir été confrontées à la DAU.
Enfin, le temps de dispensation supplémentaire a également été mesuré, sur la base de retours d’expériences des pharmaciens et des préparateurs concernés. Il s’élevait à 3 minutes 50 en moyenne. Le Dr Bruno Ventelou, chercheur dans l’unité Inserm ayant réalisé cette étude précise que « ce paramètre est le plus fragile, car il repose sur du déclaratif. Le chronométrage des dispensations aurait été idéal mais inenvisageable faute de moyens ».



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