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Gilles Bonnefond, président de l’USPO, a rappelé, ce mardi 21 février, les propositions portées en grande partie par les deux syndicats représentatifs de la profession à la veille de l’ouverture des négociations avec l’assurance maladie sur la nouvelle convention pharmaceutique.
Les deux syndicats FSPF et USPO devront composer avec un calendrier serré (la négociation devant être bouclée le 5 avril prochain) pour parvenir à leurs objectifs : diversifier la rémunération et parvenir à une meilleure valorisation du métier de pharmacien, le tout se traduisant par une injection immédiate d’argent dans le réseau.
Sur le premier chantier de la négociation, la rémunération, l’USPO demande :
- un minimum de perception à l’ordonnance de 3 € à 3,50 €. « Cette proposition partagée par les deux syndicats est accueillie favorablement par l’assurance maladie », indique Gilles Bonnefond;
- un honoraire spécifique pour la prise en charge des patients de plus de 75 ans ou, autre piste, une rémunération forfaitaire par capitation pour une prise en charge de ces patients dans le cadre du pharmacien correspondant;
- l’introduction d’une rémunération des interventions pharmaceutiques (supérieure à 40 €/patient/an), celles-ci devant être identifiées et inscrites dans la convention;
- une rémunération des services (livraison et soins à domicile, PDA…), conditionnée à la publication du décret d’application sur les prestations et services;
- un forfait supplémentaire pour la dispensation des médicaments de PFHT > 1500 € pour lesquels la marge est actuellement plafonnée à 98 €, moyennant un suivi de ces spécialités en vie réelle.
Sur la partie métier, l’USPO plaide pour un changement d’organisation des entretiens pharmaceutiques. Outre un paiement plus rapide, l’idée est de ne plus se caler sur « une pseudoconsultation » mais bien d’améliorer la prise en charge des patients en fixant des objectifs à atteindre sur plusieurs années.
L’USPO réclame également une revalorisation des gardes et une baisse du nombre de pharmacies ouvertes la nuit.
Autres points stratégiques pour ce syndicat : les actions de prévention et de dépistage en pharmacie doivent être clairement identifiées et rémunérées ; la simplification du tiers payant (extension de la garantie de paiement, consultation des droits en ligne du patient en l’absence de présentation de la carte vitale…) doit permettre de réduire les incidents de paiement et celle des règles de prescription et de dispensation d’autoriser le pharmacien à assurer la continuité des soins sans risque financier.
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