Pseudoéphédrine : la publicité auprès du grand public est interdite

La publicité pour les décongestionnants de la sphère ORL par voie orale contenant un vasoconstricteur (pseudoéphédrine) est interdite depuis le 18 décembre. Cette décision a été prise par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et mentionnée dans un point d’information le 11 décembre.

La mesure, qui doit permettre de « faire évoluer les comportements et de favoriser le bon usage des vasoconstricteurs », concerne tous les supports de publicité grand public dans les médias et les officines, tels que campagnes TV, affiches et posters, présentoirs en pharmacie… A titre d’exemple, le laboratoire Pfizer Santé familiale a demandé aux officinaux, dans un courrier en date du 20 décembre, « de bien vouloir retirer et détruire immédiatement toutes les PLV concernant Rhinadvil rhume ibuprofène/pseudoéphédrine comprimé enrobé ». Le statut de médicament de la spécialité n’est cependant pas modifié, rappelle le laboratoire.

L’ANSM, autorité compétente en matière de contrôle de la publicité pour les médicaments, explique la mesure de retrait de la publicité grand public par les cas rares mais graves d’effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (convulsions, troubles du comportement et accident vasculaire cérébral) qui continuent de lui être rapportés par le biais des déclarations de pharmacovigilance.

Selon l’ANSM, cette mesure s’inscrit dans une « réflexion globale engagée par le ministère de la Santé sur la qualité de la dispensation de médicaments en pharmacie en renforçant ainsi le rôle de conseil des pharmaciens ».