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« La maladie de Lyme est une maladie de recours. Elle s’avère être le plus souvent une mauvaise réponse à des patients qui souffrent et souhaitent que leurs plaintes soient entendues et suivies d’effet », constate le Pr Bricaire, chef du service Maladies infectieuses et tropicales de la Pitié-Salpêtrière de Paris et organisateur d’un débat à ce sujet le mardi 20 septembre à l’Académie nationale de médecine.
Entre médecins à la vision classique et aux actes bien établis, et médecins beaucoup moins orthodoxes aux pratiques plus libertaires mais dont les limites sont imprécises, la discussion fait rage dans les rangs médicaux.
Car la maladie de Lyme est complexe, polymorphe, ce qui rend son diagnostic et sa prise en charge difficiles dans les formes tardives. Si tous s’accordent à dire que la maladie de Lyme est une infection bien identifiée dans sa forme aiguë, tant sur le plan épidémiologique (le vecteur est une tique Ixodes ricinus), microbiologique (l’agent infectieux est une bactérie du genre Borrelia), clinique (un érythème migrant apparaît une dizaine de jours après la piqûre), sérologique (même si les tests sont encore imparfaits) et thérapeutique (antibiothérapie à doses-durées recommandées), qu’en est-il des formes chroniques, si elles existent ? Car là est toute la question : peut-on attribuer à la maladie de Lyme des manifestations cliniques subjectives comme les douleurs, les maux de tête, les troubles de la mémoire, la fatigue inexpliquée évoluant pendant des mois voire des année ? Faut-il alors, pour les prendre en charge, s’éloigner des recommandations officielles et prescrire, comme le font certains spécialistes, un traitement antibiotique prolongé, dont la réelle efficacité est encore à démontrer scientifiquement, et les risques (intolérance, antibiorésistance) à ne pas négliger ? Quitte à donner de faux espoirs aux patients.
Face à toutes ces incertitudes, l’Académie de conclure en toute logique qu’« il ne faut pas céder à la facilité des affirmations empiriques, mais s’appuyer sur des preuves scientifiques ». Des pistes sont à explorer : rechercher les causes (quelle part attribuer au syndrome « post-Lyme» , aux formes persistantes de Borrelia dans l'organisme, aux autres agents infectieux susceptibles de produire les mêmes symptômes ?), améliorer les tests diagnostics, établir une stratégie thérapeutique adaptée.
Alors à quand des études randomisées et contrôlées ? Car il y a urgence : la maladie de Lyme est devenue un problème de santé publique et son incidence progresse. Le ministère de la Santé devrait prochainement annoncer un « plan maladie de Lyme ».
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