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Le dernier numéro du BEH du 26 juillet publie des données régionales sur la résistance aux antibiotiques d'Escherichia coli en ville en 2013. Une prévalence sous haute surveillance.
E.coli, hôte commensal aérobie dominant du tube digestif est soumis à une forte pression de sélection par les antibiotiques. Il s’agit de l’espèce la plus fréquemment rencontrée dans les infections urinaires. L'évolution de sa résistance aux principaux antibiotiques revêt une grande importance puisqu'elle conditionne le choix du traitement des infections urinaires simples sans ECBU préalable.
La prévalence de la résistance a été étudiée pour 6 antibiotiques : les furanes, la fosfomycine, l'amoxicilline-acide clavulanique, le cotrimoxazole, la céfixime et la ciprofloxacine.
Les données globales sont plutôt rassurantes puisque cette prévalence est faible pour la fosfomycine et les furanes dans l’ensemble des régions (1,3 % pour les deux). Ceci conforte les recommandations nationales du traitement des infections urinaires. De plus, malgré des différences régionales, celles ci sont faibles, ne justifiant pas des pratiques différentes suivant les régions.
Comme attendu la prévalence est la plus élevée pour l'association amoxicilline et acide clavulanique (33,9 %) puis pour le cotrimoxazole (20,4 %).
Cependant, la résistance globale à au moins 3 des 6 antibiotiques testés (multirésistance) était de 6,2 %. Elle variait entre 5,0 % et 10,2 % selon les régions. Les régions Île-de-France, Occitanie et Paca présentent un taux significativement plus élevé que la moyenne tandis que les régions Grand-Est et Pays-de-Loire ont un taux inférieur.
Ainsi, 3,3 % des souches étaient productrices de BLSE (bêtalactamases à spectre étendu) et 10,5 % étaient non sensibles à la ciprofloxacine.
En Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire, les pourcentages de souches productrices de BLSE étaient statistiquement inférieurs à la moyenne alors que pour l'Île-de-France et Paca, ils lui étaient supérieurs.
Les auteurs tempèrent leurs résultats par le fait que cette enquête surestime probablement la prévalence, puisqu’en France les infections urinaires simples ne doivent pas faire l’objet d’analyses d’urines.
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