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Philippe Gaertner, interrogé jeudi 21 juillet au sujet de la polémique sur une éventuelle clause de conscience accordée aux pharmaciens, s'est exprimé sur ce sujet à titre personnel et non en tant que président du syndicat FSPF.
« On a assisté à une tempête dans un verre d'eau », a-t-il déclaré en entrée en matière et de s'expliquer : « Il s'agit plus d'une incompréhension et d'un manque de communication entre les différentes personnes qui sont intervenues ».
Et de saluer la décision de l'Ordre des pharmaciens de ne pas maintenir le texte en l'état pour apaiser le climat. Il se dit persuadé que « ceux qui ont fait ces propositions n'avaient pas en tête de remettre en cause, ni la contraception, ni la pilule du lendemain ». Il insiste sur la nécessité de rétablir la confiance entre les Français et les pharmaciens.
Sur le fond du débat, il estime cette clause inutile actuellement que ce soit pour le sujet de la fin de vie, l'IVG ou la pilule du lendemain. « Aucun médicament n'a une AMM dans l'indication fin de vie et, si je devais détecter un détournement de l'usage de l'AMM, je considère avoir tous les droits de ne pas dispenser grâce à la réglementation existante », précise-t-il, ajoutant : « Si les choses devaient évoluer, je n'hésiterai pas à me reposer la question ».
Quant à l'IVG ou la pilule du lendemain, il pointe « le non parallélisme des formes entre un médecin amené à pratiquer lui-même une IVG (situation qui peut justifier une clause de conscience) et un pharmacien qui lui ne fait que dispenser sans pratiquer ».
« Cette situation, pour les pouvoirs publics, ne relèvent pas d'une clause de conscience, le pharmacien étant détenteur d'un monopole, il ne peut s'arroger le droit de ne pas mettre à disposition des médicaments », estime Philippe Gaertner.
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