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Beaucoup de bruit, mais ce n’est pas pour rien. Les dépenses de santé bretonnes ont atteint 9,287 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 236,9 millions (+ 2,6 %) par rapport à 2013. En dépit d’une population en croissance et plus âgée que la moyenne nationale, le rythme d’évolution breton reste en deçà du niveau national (+ 3 %), se félicite l’agence de santé (ARS) de Bretagne dans un communiqué en date du 27 octobre.
Les soins de ville demeurent le premier poste de dépense avec 3,9 milliards d’euros. Ils enregistrent une progression de + 3,4 % (contre + 4,1 % au niveau national). Les dépenses liées aux produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux inscrits à la LPP, rémunération sur objectifs de santé publique pour les pharmaciens) représentent 33 % de l’enveloppe et progressent de 3,8 %.
Les montants alloués dans le cadre de la prise en charge des substituts nicotiniques sont eux en baisse de 29 % (soit - 224 833 euros).
Ce satisfecit de l’ARS Bretagne a provoqué la stupéfaction du Centre national des professions de santé (CNPS), qui fédère 32 syndicats et représente près de 400 000 professionnels.
« Cette initiative à laquelle sont associés l’Assurance maladie, la MSA et le RSI laisse à penser que les objectifs régionaux des dépenses d’assurance maladie (ORDAM) sont en place bien qu’ils n’existent pas dans la loi », critique le CNPS dans un communiqué diffusé ce lundi 2 novembre. « Cette communication montre que certaines ARS et donc l’État sont en train de préempter le champ conventionnel, au détriment des commissions paritaires locales, au sein desquelles siègent les représentants des syndicats signataires des différentes conventions », poursuit-il.
« Preuve est ainsi donnée de la réalité de la démarche d’étatisation du système de soins à partir des régions. Concrètement, c’est un très mauvais signal donné aux libéraux de santé à la veille de l’adoption du projet de loi de santé », conclut le CNPS.
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