Territoires hyper-ruraux : un amendement préconise la liberté d’installation des officines. - 26/05/2015 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Territoires hyper-ruraux : un amendement préconise la liberté d’installation des officines.

Désert pharmaceutique Edouard Hannoteaux

Depuis le mardi 26 mai, le projet de loi portant réforme territoriale est examiné par le Sénat en deuxième lecture. Parmi les nombreux amendements, un texte émanant du sénateur Alain Bertrand, élu de la Lozère et membre du groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen risque de faire grincer quelques dents. Il propose la libre installation des officines dans les territoires hyper-ruraux afin d’améliorer l’accessibilité des services à la population.

 « Le critère du seuil minimum de 2 500 habitants, qui devait éviter une trop forte concurrence entre pharmaciens dans des zones faiblement peuplées, est totalement inopérante dans les territoires hyper-ruraux. En Lozère par exemple, seules 4 villes possèdent plus de 2500 habitants, ce qui conduit à un véritable désert pharmaceutique », peut-on lire dans l'exposé du motif.

Cet amendement a peu de chance d’être soutenu par le gouvernement. Il faut rappeler que les syndicats de pharmaciens et l’Ordre des pharmaciens négocient actuellement avec la Direction générale de l’offre des soins (DGOS) sur les règles de simplification du transfert et de regroupement.



Les dernières réactions

  • 26/05/2015 à 13:48
    Kannah
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    Je ne trouve pas que cet amendement est une mauvaise idée dans le sens où l'on recherche l'accès au soin pour le plus grande monde. Si cela permet d'agir sur une majorité, c'est plutôt intéressant, surtout pour les jeunes pharmaciens en mal d'installation
  • 26/05/2015 à 17:08
    briard
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    tu sais parler francais? il faut dire: je ne pense pas que cet amendement soit une mauvaise idée!!!!!!apres on s 'étonne que nos enfants fassent des fautes
  • 26/05/2015 à 17:13
    Kannah
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    Dans ce cas : "français" (le "ç", c'est pas pour les chiens ;) ), "après" (accent grave, non?), pas d'espace entre le "s" et l'apostrophe, et il est bon de ponctuer sa phrase par un "." quand celle ci est terminée.

    Bonne journée. Et merci pour cette parenthèse orthographique très intéressante.
  • 26/05/2015 à 20:49
    UE
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    Les modifications envisagées concernent également les conditions de création ( voir projet de loi article 51 et paragraphe 34 ).
    De plus, une norme communautaire s'oppose à l'application de la stricte condition de quota dans les zones rurales ( voir CJUE n° C-367/12 du 13 février 2014 ).
    Alors, on réforme ?
    Dans tous les cas il faut s'attendre à une vive opposition des réactionnaires...
  • 26/05/2015 à 21:16
    Paul Tron
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    Une bonne initiative ! Il est urgent d'instaurer la libre installation non seulement dans les campagnes mais aussi dans certains cartiers de ville ou certains titulaires se font de l'or en barre.... pendant que les adjoints sont honteusement exploités pour résorber les files d'attente à cause des titulaires en goguette.....
  • 26/05/2015 à 21:53
    Sexion D'assaut
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    Comme toujours le bonheur des uns fait le malheur des autre et vice versa. Ce qui est intéressant c'est que ces propositions viennent des politiques et non des instances de pharmacie. Et à ce petit jeux on compte avant tout la voix des électeurs. Prenons la Lozère ( a tout hasard ) 77 000 habitants et 37 officines. Et bien c'est une mesure populaire qui peut rapporter gros au prochain scrutin! Une population satisfaite du nouveau service rendu et qui de plus se contrefout des querelles de chapelle des pharmacos. Voilà pourquoi j'y crois
  • 27/05/2015 à 07:07
    ppp
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    Le politique, ne réfléchit pas, il cause, il caquette, il déblatère, tout ce qui compte, ce sont les voix grappillées.
  • 27/05/2015 à 07:34
    rab74
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    j'invite les assistants mécontents (j'en fus) à aller au bout de leurs idées : bouter vos titulaires véreux (selon vous) hors de l'officine, ça assainira les échanges...peut-être. une fois installés en zone hyper-rurale, ou en quartier citadin, démontrez qu'on peut vivre avec 30 patients /jour, avec toute la gamme de services chronophages qu'ils attendent de nous, les problèmes administratifs du tiers payant, les relations inexistantes avec les gros labos pour lesquels, en dessous d'un certain chiffre (on en revient hélas toujours à ça)vous n'êtes rien...j'attends votre expérience avec impatience!
  • 27/05/2015 à 07:34
    rab74
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    j'invite les assistants mécontents (j'en fus) à aller au bout de leurs idées : bouter vos titulaires véreux (selon vous) hors de l'officine, ça assainira les échanges...peut-être. une fois installés en zone hyper-rurale, ou en quartier citadin, démontrez qu'on peut vivre avec 30 patients /jour, avec toute la gamme de services chronophages qu'ils attendent de nous, les problèmes administratifs du tiers payant, les relations inexistantes avec les gros labos pour lesquels, en dessous d'un certain chiffre (on en revient hélas toujours à ça)vous n'êtes rien...j'attends votre expérience avec impatience!
  • 27/05/2015 à 08:38
    ormeteau
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    Et après "!!!!" On met une majuscule...Hi Hi Hi!
  • 27/05/2015 à 09:03
    Dan
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    Effectivement, personne ne se pose la question du nombre important d'officines créées par dérogation quand c'était possible, dans des zones à population inférieure à 1000 habitants, et dont les titulaires sont aujourd'hui bien seuls, présents dans leur officine de 8h du matin à 20h, sans possibilité de prendre des congés, générant des chiffres d'affaires inférieurs à un seuil critique et ne pouvant les conduire qu'à des liquidations. Ces pharamciens s'expriment peu, par honte et déprime, probablement. Entretenir l'illusion chez les jeunes qu'ils pourraient s'installer dans des zones en voie de désertification est aberrant. Consultez les chiffres de fermeture définitive d'officines !...
  • 27/05/2015 à 10:41
    jl
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    La liberté d installation existe déjà : Lailler, notre " Leclerc" local, a obtenu de pouvoir créer un dépôt loin de son officine pour traiter les commandes internet.... Il possède donc déjà 2 officines non virtuelles . Ce système qui risque de étendre , et ne pas être limité à un seul dépôt, va pouvoir assurer un service complet dans les zones désertiques par internet où les livraisons des ordonnances téléchargées, seront effectuées dans la journée. Pas besoin de pharmacies supplémentaires, quelques dépôts gigantesques appartenant à quelques pharmaciens nantis suffiront....et pourquoi d'ailleurs se limiter aux campagnes...
  • 27/05/2015 à 10:44
    ormeteau
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    Méfiez-vous des politiques qui se lèvent le matin avec une idée dans la tête qu'ils vont essayer de promouvoir pour assurer leur notoriété, sans rien connaître de la réalité du terrain! Dans ce cas précis, allez donc demander aux médecins propharmaciens ce qu'ils pensent de l'ouverture d'une officine dans leur secteur...
  • 27/05/2015 à 11:08
    dan
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    1. le médecin propharmacien se fait un complément intéressant de revenu, mais de là à considérer que ce CA permettrait de faire face à toutes les charges d'une entreprise avec logistique et personnel. Cela ne suffirait pas en soi pour vivre correctement
    2. le médecin propharmacien prend ses congés sans les soucis liés aux règles de remplacement des pharmaciens d'officine
    3. le seul propharmacien de ma région jète régulièrement l'éponge, par manque de clientèle (actuellement c'est le service public qui assure, sur ce secteur "non rentable")
    4. il y a de moins en moins de médecin propharmaciens : pourquoi ?
  • 27/05/2015 à 11:28
    ormeteau
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    C'est bien le problème de ces zones désertifiées, une officine classique avec ses charges ne pourrait y survivre, et la solution ne peut se trouver que dans des subventions publiques ou même le salariat du pharmacien par la communauté des communes concernées, comme cela se fait pour certains médecins..
  • 28/05/2015 à 17:13
    14
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    Si les officines ont disparu dans certains secteurs,c'est quelles ne pouvaient pas y vivre:(plus de medecin,baisse du nombre d'habitants,conjoint(e) ne (re)trouvant pas de travail localement,etc).Suggerer a des jeunes de les faire revivre,c'est un piege.La revente au moment de la retraite sera toujours aussi impossible,apres une longue periode materiellement mediocre.BON COURAGE A CEUX QUI LE FERONT..... QUAND CE SERA FAISABLE.
  • 28/05/2015 à 19:21
    UE
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    C'est au contraire une véritable chance qui se présente pour les jeunes.
    Beaucoup de pharmacies en zones rurales sont parfaitement viables et rentables.
    Il faut simplement repenser l'activité : privilégier le travail personnel et non plus la spéculation.
  • 29/05/2015 à 07:34
    rab74
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    ue réfléchissez: le travail personnel quand il n'y a plus assez de patients ou plus de médecin, c'est quoi? quant à la spéculation, compte tenu de la baisse drastique des évaluations de fonds d'officine, qui s'y risquerait hors les gros faiseurs? Etes vous prêt à travailler 365j par an, 10h/j car vous ne pourrez plus vous payer d'adjoint (c'est aussi un des problèmes de la "campagne": les adjoints souvent n'y trouvent pas leur compte entre les pb de logement, de travail du conjoint et de la scolarité des enfants), hors les dimanches et nuits de garde? Combien de temps pensez-vous pouvoir tenir?
  • 29/05/2015 à 08:55
    ormeteau
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    A la campagne, si la clientèle est "captive", ce n'est pas la peine d'ouvrir 10 h/ jour, ce n'est pas comme en ville, où on est obligé de s'aligner sur les horaires du confrère voisin, qui en fera toujours plus que vous, en bon confrère (ah, l'union confraternelle....!)
  • 29/05/2015 à 09:19
    UE
    alerter
    Je suis d'accord avec ormeteau, 8 h/jour d'ouverture suffisent dans les zones rurales.
    Pour ce qui est de la rentabilité, le prix des fonds est très intéressant ( on peut acheter sans les banques ) et il faut privilégier les ZRR afin de bénéficier des exonérations d'impôts et financer l'achat.
    En outre on est à l'abri des luttes fratricides...
  • 29/05/2015 à 20:21
    404
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    certains n'ont jamais dû travailler en milieu rural ou il faut définir le milieu rural ....
  • 30/05/2015 à 07:17
    rab74
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    d'accord avec 404. Sans medecin en campagne, les patients consultent en ville et la première delivrance se fait donc en ville, soit 20% du CA potentiel qui dégage. Quant aux horaires, ne pas confondre ouverture et travail: ni comptable, ni banque, ni société de service, donc à vous les grands livres, les transferts de fonds, le ménage...Les agriculteurs se lèvent très tôt et se couchent tard, quand ils ont un problème c'est pour vous et vous ne choisissez pas l'heure. Je trouve marrant que celui qui prône le travail perso plutôt que la spéculation propose 8h/j au mépris des besoins réels de ses patients, et qu'il soit aussi bien documenté sur les aides d'état. Pour un libéral non spéculateur, balaise! . Comment comptez-vous gérer les gardes de nuit et de dimanche? Enfin, des journées à 8 doliprane/h, ça arrive, et là, même sans endettement, c'est dur de se payer sa baguette-camembert. Mais chacun le sait, l'herbe est plus verte dans le champs du voisin.
  • 30/05/2015 à 08:14
    ormeteau
    alerter
    C'est sûr que ce serait mieux d'avoir l'avis de ceux qui y sont vraiment, à la campagne....
  • 30/05/2015 à 11:13
    UE
    alerter
    Ne pas confondre les vils spéculateurs qui font du gras sur le dos des jeunes et les exonérations fiscales offertes par l'Etat pour éviter les déserts ruraux...
    Dans tous les cas, pour ce qui est du gras réalisé par la spéculation, il semble bien que ce soit fini puisque, selon tous les experts, le prix des petites pharmacies suivrait désormais les offres des vendeurs...
    Pour le reste et plus particulièrement les horaires, il ne faut pas confondre les horaires d'ouvertures et celles passées à faire de la compta ou autres tâches administratives, ces heures étant globalement les mêmes pour tous les artisans et commerçants.
    PS : je suis installé en ZRR et heureux de mon sort.

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