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« En France, la part du budget de santé consacrée à la prévention est de 6 %. Elle reflète l’histoire d’un système de santé national centré sur les soins d’urgence et le traitement des maladies aiguës, plutôt que sur l’accompagnement des maladies chroniques », regrette le laboratoire AbbVie qui a annoncé le 18 février soutenir un Livre blanc sur la prévention des maladies chroniques rédigé par un comité scientifique pluridisciplinaire.
Le Livre blanc « peut être appréhendé comme un guide à l’action pour chercher de nouvelles solutions dans une perspective collaborative où le patient est au centre des préoccupations »
Pas moins de 12 recommandations et axes de développement concrets émergent de ce travail parmi lesquels :
- Intervenir plus tôt, puisque la prévention est d’autant plus efficace qu’elle intervient à un stade précoce de la maladie avant que les atteintes soient irréversibles.
- Agir de façon transversale, ce qui passe aussi par créer de nouveaux métiers facilitant la coordination des actions de soins, d’éducation et d’aide sociale afin d’améliorer le parcours de santé. C’est, d’après les auteurs du Livre blanc, le rôle que pourrait tenir un « case manager » (gestionnaire de cas), en coordonnant à distance les interventions des professionnels médico-sociaux autour des malades et en relayant les demandes de ces derniers.
- Révéler les potentiels et favoriser l’autonomie en proposant aux malades chroniques un bilan de leurs ressources santé et en évaluant les indicateurs potentiels de progrès plutôt que les déficits.
- Evaluer l’efficience au meilleur coût sur le long terme, afin de combattre l’une des raisons pour lesquelles la prévention est délaissée en France, c’est-à-dire la difficulté à évaluer l’efficacité de ses actions.
- Développer l’e-santé, car les nouvelles technologies peuvent être envisagées comme des accélérateurs potentiels dans le domaine. La mesure automatique du poids, de la tension, la numérisation des examens, la transmission, le stockage et l’analyse des données facilitent une gestion plus autonome de la maladie et améliorent la qualité du suivi entre le médecin et le patient. Mais cela implique de proposer un accompagnement aux patients et aux professionnels de santé afin de garantir le bon usage de ces nouveaux outils sur le long terme, notamment pour l’observance, notent les auteurs.
Primaire, secondaire ou tertiaire ?
L’OMS définit la prévention comme un ensemble de mesures destinées non seulement à réduire le risque d’apparition de nouveaux cas d’une maladie (prévention primaire) mais aussi à s’opposer à son évolution au tout début de l’apparition du trouble ou de la pathologie (prévention secondaire) et à réduire les incapacités chroniques, les complications ou les rechutes (prévention tertiaire).
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