Fin de vie : le débat est relancé - 20/01/2015 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
20/01/2015 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Fin de vie : le débat est relancé

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques organise ce mardi 20 janvier des tables rondes sur le thème de l’apaisement de la douleur. Cet évènement s’inscrit alors que le débat sur la fin de vie est relancé. Le mercredi 21 janvier, un rapport sera présenté à l’Assemblée nationale, et dans l’après midi, un membre du gouvernement prendra position sur ce thème

Les tables rondes organisées ce mardi 20 janvier par l’office parlementaire, dont la mission est d’informer le Parlement sur les conséquences des choix de caractère scientifique et technologique, ont mis en perspective plusieurs opinions tant scientifiques, éthiques et juridiques.

Le constat est sans appel :

  • 20% des patients qui pourraient bénéficier de soins palliatifd en bénéficient effectivement ;
  • 12% des Français meurent dans des souffrances insoutenables ;
  • une majorité de praticiens ignorent les dispositions de loi du 22 avril 2005 dite Léonetti.

Une proposition de loi a été déposée afin de garantir une fin de vie digne. Ce texte permettrait la sédation profonde du patient afin d’éviter qu’il souffre tant physiquement que psychiquement.

Si certains regrettent le recours à une nouvelle loi au lieu de s’assurer de l’application effective du dispositif actuel, le Professeur Emmanuel Hirsch, directeur de l’Espace de réflexion éthique en région Ile-de-France, souligne que la prise en charge de la douleur ne doit pas empêcher de s’interroger sur la place de la maladie et de la mort dans la société. Il ajoute « qu’il peut être dangereux d’ériger un standard du bien mourir dans une société comme la nôtre, en recherche de valeur ».

Patrick Verspieren, philosophe, ajoute « qu’il ne faut pas mettre en place une sédation de complaisance pour éviter le regard de société sur le tabou de la mort ».

Si les différents participants s’accordent à dire qu’il est nécessaire de prendre en charge la souffrance et la douleur des patients, une majorité met en garde contre la violence envers les patients, les soignants et les familles d’un système institutionnalisé de sédation profonde.



Anne-Charlotte Navarro

Les dernières réactions

  • 27/02/2015 à 19:00
    youpi
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    Si les différents participants s’accordent à dire qu’il est nécessaire de prendre en charge la souffrance et la douleur des patients, une majorité met en garde contre la violence envers les patients, les soignants et les familles d’un système institutionnalisé de sédation profonde.
  • 27/02/2015 à 19:00
    charles92
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    OK

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