Pharmacovigilance et évaluations : les pharmaciens choyés par les autorités sanitaires - 02/10/2014 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Pharmacovigilance et évaluations : les pharmaciens choyés par les autorités sanitaires

« Nous allons avoir besoin de vous », a déclaré Jean-Luc Harousseau, président du collège de la Haute Autorité de santé (HAS), lors des 7e Rencontres de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), organisées à Paris ce mercredi 1er octobre.

Les pharmaciens sont sollicités par la HAS pour collecter des informations nécessaires à l’évaluation médico-économique des produits de santé, et en premier lieu les médicaments innovants.

Jean-Luc Harousseau indique que la HAS prend d’ores et déjà appui sur les officines « pour savoir ce qui se passe en termes de délivrance au patient, pour nous renseigner sur la façon dont les médicaments sont administrés en vie réelle ». Aussi, indique t-il, « si l’on se rend compte qu’il n’y a pas de prescription dans le cadre des indications, elles peuvent être amenées à être restreintes ou changées. »

« Il y a quelque chose à faire avec le pharmacien. On parle de plus en plus de sécurité et d’informations qui doivent remonter en temps réel », confirme Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Pour s'impliquer davantage, le pharmacien devrait d'abord pouvoir vérifier que les conditions d’utilisation d’un médicament respectent l’AMM, estime t-il. « Jusqu’à maintenant, un pharmacien délivre tous les mois de l'insuline à un patient mais n’est pas censé savoir qu’il est diabétique. Il faut un partage d’informations entre médecin et pharmacien, pour que celui-ci puisse être une corde de rappel ».

Cette fourniture de données de santé doit-elle donner droit à rémunération ? Oui, estime Jean Luc Harousseau. Un point de vue partagé par Patrick Maison, directeur de la surveillance à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour ce dernier, cependant, rémunérer les officinaux pour le travail de pharmacovigilance ne serait pas « salutaire pour le système ».

La pharmacovigilance est « en pleine croissance »
, indique Patrick Maison. La France compte même parmi les tous premiers pays européens en termes de déclarations. Près de 50 000 déclarations de signalement en pharmacovigilance parviennent à l’ANSM chaque année, dont 20% émanant des pharmaciens d’officine et 6% des médecins. Près de 2 000 déclarations proviennent des patients eux-mêmes, souvent sur le conseil des officinaux.

Jean-Luc Harousseau a souligné « le grand paradoxe entre le fait de donner aux pharmaciens des missions nouvelles de conseil et de l’autre de vouloir les déposséder d’un certain nombre de prérogatives ». Ceci d'autant plus que concernant la vente de médicaments hors pharmacie, « nous ne sommes pas certains qu’il y aura les mêmes activités de conseils dans d’autres secteurs de distribution. » Le dirigeant de la HAS souligne l’« intervention capitale » des pharmaciens dans l’arrivée prochaine en officine des tests de dépistage du VIH, en excluant de fait leur mise à disposition en grande distribution.



Matthieu Vandendriessche

Les dernières réactions

  • 02/10/2014 à 20:49
    Pada
    alerter
    Pas le temps, trop occupée à expliquer aux patients que l'on risque de disparaître dans un avenir proche. Désolée !
  • 02/10/2014 à 21:49
    pseudo
    alerter
    idem !surtout continuez à nous prendre pour des ....
  • 03/10/2014 à 01:14
    op08
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    toutes choses qu'on ne peut demander à la GMS...
  • 03/10/2014 à 01:55
    RAD
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    Nous n'aurons plus qu'à établir les déclarations de signalement en pharmacovigilance... pour des médicaments achetés en GMS ! En effet, on aura bien besoin de nous...
  • 03/10/2014 à 08:02
    garfield83.
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    Je me souviens d'un slogan :le pharmacien incontournable acteur de santé.
    Juste avant la MDL
    Encore une mission non rémunérée
    A quand notre Bygmalion pour nous financer?
  • 03/10/2014 à 11:04
    brosse à reluire
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    Bientôt on ferme demandez aux vigiles de Leclerc de faire le travail.
  • 04/10/2014 à 07:59
    ba
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    tout à fait d'accord avec les avis précédent .... on sait bien venir voir le pharmacien quand il faut faire quelque chose de gratos....
    Maintenant c'est donnant donnant....
    Et en ce moment le pharmacien dit....allez vous faire ....
  • 04/10/2014 à 13:20
    Titus
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    Depuis plus de 20 ans que je prends des médicament pour le diabète, je n'ai jamais entendu un pharmacien me donner le moindre conseil. Pire je ne vois que des préparatrices, le pharmacien ne vérifiant aucune ordonnance.
    Peut-être qu'un pharmacien de GSM serait plus attentif ....
  • 04/10/2014 à 14:05
    neiss
    alerter
    C'est incroyable cette histoire, 20 ans sans un seul conseil avec toutes les pharmacies dans lesquelles on peut facilement se rendre et la compétition qu'elles se livrent sur le conseil, comme sur les prix des médicaments.
    C'est certain, mieux vaut aller en grande surface pour suivre son diabète, d'ailleurs avec toutes les bonnes choses que l'on y trouve (huile de palme, lasagne à la viande de cheval) votre diabète sera sûrement mieux équilibré.
    Ce matin,une patiente que je conseillais au comptoir a signé la pétition et m'a remercié pour les conseils. Son amie lui a dit qu'elle avait bien choisi sa pharmacie.
    Apparemment ce n'est pas votre cas, est ce pour autant une raison pour jeter l'opprobre sur toute une profession?
    Cela n'est pa sans rappeler certains comportements extrêmes...
  • 04/10/2014 à 19:11
    cs
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    Titus, vous habitez où ?
  • 06/10/2014 à 08:12
    potard
    alerter
    Pour Titus : votre passivité est assez surprenante.
    CHANGEZ de pharmacien !!!
    Mais dépêchez vous, car d'ici peu, vous n'aurez plus le choix.
    Conseil donné samedi dernier à une "parisienne" qui me reprochait d'avoir passé un quart d'heure avec la personne précédente, parce que "chez son pharmacien, ça ne trainait pas !!"

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