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Le projet de loi relatif à la consommation, qui porte la vente des autotests de grossesse et d’ovulation hors du monopole officinal, a été définitivement adopté jeudi 13 février par le parlement.
Le groupe UMP à l’Assemblée nationale, qui s’est prononcé contre le projet de loi, a indiqué son intention de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Mais le texte risque fort d’être publié en l’état au Journal officiel, au cours des prochaines semaines. « Les tests de grossesse comportent des risques de mésusage et de mauvaise interprétation. Ces risques peuvent conduire à une augmentation du nombre de grossesses non désirées et des interruptions volontaires de grossesse », s’insurge encore le syndicat USPO dans un communiqué.
Un pronostic inquiétant, mais tout à fait envisageable. Au point que le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), joint par Le Moniteur, incite d'ores et déjà à prendre des précautions concernant la pratique de ces autotests. Fédérant une quarantaine d’associations dans le domaine de la santé, le Ciss estime que « dans certaines situations délicates, notamment en cas de grossesse non désirée, l’accompagnement par un professionnel de santé s’avère essentiel ».
« Nous n’étions pas forcément favorables à ce que ces tests soient vendus en GMS », indique le Collectif, d’habitude très critique vis-à-vis du service rendu en officine. Le Ciss estime en outre que l’intervention pharmaceutique concernant ces tests pourrait à elle seule justifier un prix plus élevé qu’en GMS.
Matthieu Vandendriesshe, photo DR
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