Paracétamol : des complications cardiovasculaires, digestives et rénales - 03/03/2015 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
03/03/2015 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Paracétamol : des complications cardiovasculaires, digestives et rénales

L'analyse de huit études de cohorte publiée ce mardi 3 mars dans la revue Annals of Rheumatic Diseases montre que l'administration de paracétamol peut induire des complications d'ordre cardiovasculaire, digestif et rénal. Ces études s'appuient cependant sur de nombreux éléments non précisés, notamment en termes de doses administrées.

Publiée ce mardi 3 mars dans les Annals of Rheumatic Diseases, une étude britannique révèle que l’utilisation du paracétamol à doses élevées expose à des complications cardiovasculaires, digestives et rénales. Les chercheurs ont recensé huit études de cohorte relatives aux complications liées à l'administration du paracétamol.

Sur le risque cardiovasculaire, quatre études montrent une relation dose-réponse. Une augmentation du risque cardiovasculaire (infarctus, AVC, décès cardiovasculaire) de 68 % est rapportée dans une des études lors d’une consommation de plus de 15 comprimés par semaine par rapport à la non-consommation. Cependant, l'étude de référence reprise par la revue scientifique ne mentionne ni le dosage du paracétamol administré (500 ou 1000 mg ?), ni la durée totale d'administration.

Une autre étude fait apparaître un risque de complication digestive de type saignement avec un risque dose-dépendant et une augmentation allant jusqu’à 49 % lors d’un traitement à doses élevées ou très élevées en usage prolongé. Là encore subsistent des interrogations sur l'interprétation des résultats, le dosage et la durée de traitement n'étant pas précisés dans l'étude.

Quatre autres études ont par ailleurs montré des complications rénales, avec un doublement du risque d'insuffisance rénale sévère lorsque la dose cumulative sur la vie dépassait 500 g.

En outre, les auteurs reconnaissent les limites de leur étude : faible nombre de travaux étudiés, limites méthodologiques de certaines d’entre elles.

François Chast, pharmacien, chef du service de pharmacie clinique de l’hôpital Cochin Hôtel-Dieu (Paris), souligne l’intérêt de ces études et rappelle qu’il faut rester en alerte devant tout traitement prolongé, que ce soit un traitement par paracétamol ou autre.



Anne Drouadaine

Les dernières réactions

  • 03/03/2015 à 21:08
    delta leader
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    Et bien comme disait Coluche :"Quand on a vraiment rien n'a dire on n'a qu'à fermer sa gueule". En d'autre terme pourquoi faire une analyse d'études de faible niveau méthodologique ?
  • 03/03/2015 à 23:08
    Lolo
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    Ok bien remettons de l'aspirine!!!! Lol
  • 03/03/2015 à 23:16
    klodius972
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    quand même un avertissement pour Mr Leclerc !
  • 04/03/2015 à 10:28
    The Captain
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    oui oui faut dérembourser quoi..., prenez nous pour des cons...
  • 04/03/2015 à 14:49
    Kannah
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    Gros intérêt scientifique ces études ...
  • 04/03/2015 à 17:41
    ZAZOU
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    Et bien nos patients à 13 boites mensuelles sont finalement très résistants !
  • 04/03/2015 à 19:33
    14
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    Ouf,la Secu qui n'attendait que ce genre d'etude pour derembourser (principe de precaution et tout le breviaire de la bien pensance) une molecule en tete des produits les plus vendus....ca fera comme l"aspartam,ca ira chez les vautours, meme toxique,et ca n'en reviendra pas(pas comme en Suede où ils ont remis le paracetamol en officine).
  • 05/03/2015 à 10:00
    jl f
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    Il faut absolument financer un étude : rapport entre la découverte de la dangerosité des traitements et le montant des remboursements de la sécurité sociale.Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage : dernières victimes : domperidone, tetrazepam, et aujourd hui, paracetamol.... On peut aussi réaliser l'étude :rapport entre découverte de l'inefficacité des médicaments et le montant des remboursements sécu.... (veinotoniques, anti arthrosiques..).
    Vivement la liste économique obligatoire des médicaments à prescrire, liste établie par des comptables de Bercy ou de la sécu et imposée grâce au tiers payant généralisé, logiciels agréé et ROSP. des médecins.
  • 05/03/2015 à 20:59
    kamal
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    Rien de scientifique.
  • 06/03/2015 à 23:22
    mma13
    alerter
    il faut supprimer le paracetamol en ANGLETERRE

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